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Il est minuit… Le silence pèse sur la ville…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
C’est une fin de jour sombre et froide.
Le matin, une petite pluie fine et délicate
lustrait trottoirs et chaussées.
      Quelqu’un revenait du marché…
Sur les toits, le cuivre des vieilles tuiles virait au brun foncé.
 
      L’air était glacé.
 
La porte en acier du parking s’est refermée derrière moi.
Son bruit d’un coup semblait couvrir toute la ville.
Nous rentrions de chez les enfants
où nous avons tiré les Rois !
La fève ne fut pas pour Mila.
      L’ambiance était chaude, paisible et gaie.
 
Cela faisait longtemps…
 
Par la baie, j’aperçois des étoiles. Comme voilées !
La tour de Saint Paul semble à portée de mains.
Une lumière jaune pâle en montre le sommet,
qu’entoure une dentelle de pierre.
 
Il est minuit.
 
C’est une fin de jour sombre et froide.
Le silence pèse sur la ville.
      Il est déjà aujourd’hui…

Cette année a bien commencé. Je passe sur les premiers jours, que j’ai déjà oubliés…

     

4 janvier.

Cette année a bien commencé. Je passe sur les premiers jours, que j’ai déjà oubliés ; pas tout à fait cependant : il a fait froid, le vent était violent – il soufflait par rafales. Un temps à rester chez soi, au chaud ; à n’en sortir que pour acheter ce qu’on appelle désormais des « biens essentiels » : pain, café et de quoi manger. Les autres, accessoires, mais nécessaires : musique, film, séries, livres sont à ma portée : dans mes bibliothèques – la grande, en bois, et la virtuelle, sur le cloud d’Amazon – et sur « Netflix ou en rediffusion sur Arte notamment. Je n’ai donc pas de raisons, disons objectives, d’aller les chercher ailleurs : librairies, salles de cinéma, médiathèques. Quant à celles, subjectives, qui, me serine-t-on, devraient me conduire à y rechercher la présence d’autrui, voire celle de la foule, je n’en discuterai pas ici le sérieux…

Son visage exprimait alors une sorte de béatitude républicaine…

         

Jeudi est jour de marché en centre ville. L’alimentaire est rive droite de la Robine, le textile et les fleurs, rive gauche. Le ciel était bas et gris ; il pleuviotait. Les chaussées, glissantes, brillaient. Il était 9 heures. De ma fenêtre, je suivais, rêveur, de rares et sombres silhouettes.

Je ne boycotterai pas Amazon !

 
 
 
 
 
 
J’ai suivi le conseil d’Alain : je me suis levé plus tard que d’habitude. Alain est un ami cher. Nos chemins professionnels se sont croisés, un jour, dans un département voisin. S’il a fait une belle carrière dans le corps préfectoral et à l’Inspection Générale de la Culture, sa trompette et ses musiciens étaient en réalité sa vraie vie. Celle qui aujourd’hui lui fait parcourir le monde.

Des maires décident de faire sécession de la République…

 

     

Je suis devant le clavier de mon ordinateur et ne sais par quels mots exprimer de sang froid ma colère. Le pays souffre et compte ses morts, victimes innocentes d’un terrorisme aveugle à toute humanité et d’un virus indifférent à toute sociabilité.

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