C’était le 8 juillet ! Nicolas Sainte Cluque, le chef de l’opposition socialiste au conseil municipal dirigé par Didier Mouly et son groupe NN, créait la surprise en sortant du siège du PCF, bras dessus bras dessous en compagnie de Marie Noëlle Garbay, l’ancienne adjointe de Mouly fils, mais cependant toujours conseillère municipale et membre de son groupe majoritaire — tout en étant désormais dans son opposition militante !
J’avais prédit que madame Flautre, la conseillère municipale EELV d’opposition, élue sur la liste « J’Aime Narbonne » conduite alors par Jacques Bascou, prendrait du large et quitterait le bateau d’une alliance, de fait, avec le PS, lors des prochaines municipales. Eh bien ! voilà qui est fait ! Dans le contexte d’une gauche éparpillée à la façon d’un puzzle où ce dernier parti, avec elle, est dans une situation où il joue tout simplement sa survie, les Verts n’ont en effet aucun intérêt à nouer des alliances électorales sous leur direction.
En Occitanie, les résultats des élections européennes sont conformes à ceux constatés au plan national (Seuls les écarts entre les deux premiers, en pourcentage, plus élevés, diffèrent, pour les suivants, ils ne sont significatifs) Le RN arrive donc en tête, suivi de LREM et des Verts. Et, comme dans la France entière, les chiffres relevés traduisent un effondrement de LFI et des LR ; des chiffres qui confirment aussi la marginalisation du PS, très loin dans le tableau.
Je lis ceci sur la page Facebook de Boris Vallaud, le porte parole du PS : « On l’avait enterrée, quand je regarde les choses je crois que ce n’est pas le cas. EELV est en tête, la préoccupation environnementale l’explique et c’est aujourd’hui heureusement partagé. Nous aurions pu construire un projet ensemble avant, c’est regrettable. Il y a 2 ans, nous avions le même candidat à l’élection présidentielle, que nous soyons EELV, PS ou Générations, et je regarde aujourd’hui les résultats : ensemble nous sommes devant LREM. C’est de ce constat là qu’il faut partir pour dire que pèse sur nous une exigence considérable, je dirais même un exigence de salubrité environnementale, sociale et publique, qui est de constituer une alternative à LREM. En tout cas, ce que je constate c’est qu’il se passe quelque chose à gauche et qu’il faut le considérer comme un terreau fertile plutôt que comme de la cendre. »
À Narbonne aussi le RN arrive non seulement en tête de ces élections européennes, mais progresse de surcroît en pourcentage (29,99%) et en nombre de voix (5328 voix), par rapport aux « européennes » de 2014 (29,52% et 4400 voix) ; et consolide son score du premier tour à la présidentielle de 2017 (29,83%).