« Les Républicains » des P.O perdent la tête. En commençant par celle de la liste des régionales. Au profit d’un UDI! Un dénommé Villard, qui sortirait le bien-nommé Dupont. Une exécution signée du couple Lagarde-Sarkozy. Une information parue dans « le Catalan » dimanche. Et qui semble confirmée par l’autre tête, elle, sur un coup de sang, déposée. Celle du secrétaire départemental des P.O et ancien député Daniel Mach.
Ce n’est qu’un « échauffement », mais, le lendemain des résultats des élections régionales de décembre, le phénomène risque de prendre de l’ampleur. Surtout si l’extrême droite lepeniste gagne une ou deux régions: le Nord Pas de Calais et PACA, ou les perd d’extrême justesse du fait d’un retrait des listes du PS au deuxième tour. À coup sûr, jusqu’en 2017, Marine le Pen et le FN seront placés, par l’ensemble de la « classe journalistique » et « culturelle » et la gauche politique, au centre du débat politique national sur les seuls thèmes de la lutte anti-raciste, notamment, et avec elle, dans le même camp du « mal », la droite dite de gouvernement présentée comme son alliée « objective », pour reprendre une rhétorique utilisée jadis par le PCF et l’extrême gauche afin d’expédier leurs adversaires politiques dans « l’enfer » du discrédit moral.
Contrairement à ce qui se lit dans la presse régionale, les sondages se suivent et ne se ressemblent pas. Le dernier en date, réalisé par l’Ifop pour La Dépêche du Midi, Midi Libre, l’Indépendant, Centre Presse et la Nouvelle République des Pyrénées, le démontre. Il confirme en effet une dynamique qui, plus on se rapproche des échéances, les têtes de liste étant toutes quasiment désignées, favorable aux listes conduites par Louis Aliot, Dominique Reynié et Philippe Saurel. Comme je le précisais dans un précédent billet, dans un contexte politique national marqué par une forte dégradation de la cote de l’exécutif socialiste, avec un scénario devenu classique d’élections intermédiaires sanctions, la campagne électorale des régionales sera une campagne éclair sur des enjeux nationaux, marquée par un fort taux d’abstention.
Ça rue dans les coulisses de la fédération audoise du PS. Et c’est Jean Claude Perez, écarté par elle de la liste de ses candidats aux régionales, qui le fait savoir, et en quels termes, sur les réseaux sociaux. La cause : la présence d’un PRG des P.O, son premier secrétaire départemental, parachuté par Baylet et Cambadélis au dessus de la Cité de Carcassonne. Jusqu’ici, tout se passait dans la plus grande discrétion, mais « pan, pan… », Pérez, dont on sait qu’il n’a jamais été un fan de cet accord électoral avec le PRG, a décidé de sortir son escopette pour publiquement flinguer Escouplé. Et au passage d’envoyer une rafale à ceux de sa « fédé » qui pensaient l’avoir « tué »… Coup double!
Le politique est aussi un marché. Avec ses producteurs ( les partis: machine à sélectionner des élus) et ses consommateurs ( que sont les électeurs…) Sur ce marché, on y échange des « promesses » d’interventions publiques (subventions, taxes, normes juridiques, morales ou symboliques) contre des votes pour conquérir ou conserver le pouvoir. Un pouvoir constitué, sur un territoire donné, de moyens légaux et « coercitifs » pour prélever des ressources et engager des dépenses, souvent très loin des promesses « vendues » avant sa conquête… C’est avec ce regard froid, que certains trouveront cynique, qu’il convient d’analyser ( un bien grand mot ) les programmes et promesses, voire les récits, qui commencent à s’exposer dans les tribunes médiatiques régionales.