Le 17 juin, je concluais mon billet du jour consacré à la tentative de Manuel Valls de dissuader Saurel et Baylet de candidater en solo aux régionales de décembre 2015 ainsi: « Pas d’Anne-Yvonne ni de Philippe ni de Baylet promus. L’annonce vient d’être faite, ce 17 juin, il y a quelques minutes. Et voilà le feuilleton des régionales relancé. Le PRG ne peut pas ne pas partir en solo, dans la seule grande région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon et Philippe Saurel, rabattre ses voiles et rentrer à la maison… À suivre! »
Le 6 avril, j’écrivais ceci à propos de Dominique Reynié et de sa candidature pour être la « tête de liste » UMP.UDI aux élections régionales dans la grande région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon : « On peut penser ce qu’on veut de cet intellectuel libéral de haut vol, mais en entrant dans la mêlée sur le flanc droit de cette grande région, il fait exploser, au décollage, une bien médiocre escadrille d’élus professionnels candidats à cette investiture… » Je doutais cependant que l’aréopage d’élus chargé de désigner leur chef de file aille jusqu’à le préférer à l’un d’entre eux. Eh bien, ils l’ont fait! C’était à Sète, samedi.
Les élus départementaux audois diminuent leurs indemnités individuelles…mais pas de vraies économies au bout du compte. La droite audoise a souffert lors des élections départementales; va t’elle se décomplexer ?
Bon, nous y voilà! fini le présidentialisme majoritaire depuis l’adoption du quinquennat, en 2000, qui a affaibli l’image du chef de l’Etat; terminé aussi le bi-partisme Gauche-Droite, qui structurait la vie politique française depuis que le PS d’Epinay avait phagocyté, d’abord, puis réduit à une seule force d’appoint, ensuite, le PCF – qui dominait la gauche dans le champ politique et électoral. Un PCF qui jouait alors, pour le plus grand bénéfice de la droite et du RPR, le même rôle objectif que celui du FN aujourd’hui: empêcher l’UMP et ses alliés d’accéder au pouvoir.
Désormais nous sommes devant trois « partis » de forces à peu près égales dont un, comme on peut le constater après ces départementales, qui ne dispose d’aucun allié pour passer le cap des deuxièmes tours, sauf exception: le FN. Ce qui le condamne, de fait, à être le premier parti en voix et le dernier en sièges et mandats.