Valls qui prend parti, au nom de la « laïcité », pour le camp de ceux qui veulent la destitution de Jean-Louis Bianco de la présidence de l’Observatoire de la laïcité, au motif qu’il aurait signé des appels « y compris pour condamner le terrorisme », aux côtés d’organisations qui participent à un « climat nauséabond », et l’affrontement prend une dimension explosive dans les médias, en général, et dans le champ politique, en particulier, qui ouvre une nouvelle ligne de fracture, au seinmême de la gauche.La réponse de monsieur Bianco ne s’est pas faite attendre, reprochant au premier ministre d’être allé un peu vite dans son souci d’affirmer « ses valeurs républicaines ». En réalité dans ce vrai-faux débat, s’affrontent deux conceptions opposées et asymétriques de la laïcité.
De la déchéance de nationalité annoncée et voulue pourtant par le Président de la République, la gauche de la gauche, principalement, n’en veut toujours pas. Le Monde, l’Obs, Libération et la gauche journalistique non plus. Madame Taubira, qui avait pourtant annoncé son abandon, elle, sera chargée de présenter et de défendre le projet de révision constitutionnellediscuté en conseil des ministres mercredidernier.Si elle ne démissionne pas avant! Alors comment interpréter cette séquence? Un énorme couac, un de plus, ou une habile mise en scène du couple Hollande Valls pour imposer dans l’opinion l’image d’un exécutif au dessus des intérêts partisans? Et, par ricochet, pousser vers la sortie une Christiane Taubira de moins en moins utile politiquement? Ou les deux réunis!
Horizon bouché et confusion totale. Un PS schizophrène : vieille gauche dans son coeur militant et social-libéral dans ses têtes dirigeantes; une gauche de la gauche unie dans la défensive; une droite divisée entre partisans d’un « compromis historique » avec le courant Hollande-Valls (Le « front républicain » de NKM, Raffarin et de quelques centristes), ceux de la « ligne forte » à la Sarkozy-Waquiez, et le marais Juppéiste…
« Régionales / Stupéfait par l’acharnement médiatico-obscène dont fait l’objet Dominique Reynié (LR) depuis un mois. Mauvaise foi, suivisme et manipulations caractérisées de la part des médias. Le journalisme se meurt ? C’est tout ce qu’il mérite. » C’est Hubert Vialatte, le rédacteur en chef de la lettre M, qui l’affirme sur sa page Facebook.
Un constat qu’il n’est pas le seul à faire. Même le premier fédéral du PS de l’Hérault Hussein Bourgi s’étonne de cet acharnement initialement « scénarisé », par Jean Pierre Grand, le sénateur « LR » du 34, figurant désormais sur la liste Saurel, scénario selon lequel D.Reynié serait inéligible. C’est dire!
Partie 2. France-Roumanie; des robots bleus sur tapis vert. Congrès du PRG à Montpellier; du beau monde, mais des décisions fondamentales restées en suspens.