Contrairement à ce qui se lit dans la presse régionale, les sondages se suivent et ne se ressemblent pas. Le dernier en date, réalisé par l’Ifop pour La Dépêche du Midi, Midi Libre, l’Indépendant, Centre Presse et la Nouvelle République des Pyrénées, le démontre. Il confirme en effet une dynamique qui, plus on se rapproche des échéances, les têtes de liste étant toutes quasiment désignées, favorable aux listes conduites par Louis Aliot, Dominique Reynié et Philippe Saurel. Comme je le précisais dans un précédent billet, dans un contexte politique national marqué par une forte dégradation de la cote de l’exécutif socialiste, avec un scénario devenu classique d’élections intermédiaires sanctions, la campagne électorale des régionales sera une campagne éclair sur des enjeux nationaux, marquée par un fort taux d’abstention.
Le politique est aussi un marché. Avec ses producteurs ( les partis: machine à sélectionner des élus) et ses consommateurs ( que sont les électeurs…) Sur ce marché, on y échange des « promesses » d’interventions publiques (subventions, taxes, normes juridiques, morales ou symboliques) contre des votes pour conquérir ou conserver le pouvoir. Un pouvoir constitué, sur un territoire donné, de moyens légaux et « coercitifs » pour prélever des ressources et engager des dépenses, souvent très loin des promesses « vendues » avant sa conquête… C’est avec ce regard froid, que certains trouveront cynique, qu’il convient d’analyser ( un bien grand mot ) les programmes et promesses, voire les récits, qui commencent à s’exposer dans les tribunes médiatiques régionales.
À l’appel de l’Association des Maires de France (AMF) présidée par François Baroin, élus et maires se sont mobilisés samedi dernier un peu partout en France pour dénoncer la baisse des dotations de l’État aux collectivités locales, qui pèse lourdement sur le budget des communes et menace selon eux les services publics. Les pauvres! Une manifestation, sébile à la main. Gonflés nos édiles! Rappelons d’abord que François Baroin, lui même, quand il était aux « affaires » dans le gouvernement Fillon, a défendu et mis en oeuvre ces mesures, afin d’inciter les collectivités locales, génétiquement rétives, à participer à l’effort national de diminution des dépenses et des déficits publics. Manuel Valls, poursuit, et il a raison. Pourquoi? Pour une raison simple: c’est tout simplement le seul levier que peut actionner l’État pour les y contraindre, leurs dépenses de fonctionnement, de personnel surtout, ne cessant d’augmenter (voir le lien en 3). Et que l’on ne vienne pas me dire, comme le serinent nos élus, qu’elles seraient, de ce fait, dans l’obligation d’augmenter conséquemment leurs impôts ou leurs emprunts (ce qui est rigoureusement pareil, l’emprunt étant de la fiscalité différée…) pour maintenir le nombre et la qualité de leurs services publics… Un chantage digne de Sud-rail…
l’Allemagne, débordée par l’afflux de réfugiés ce week-end, a donc décidé de réintroduire « provisoirement » des contrôles à ses frontières, dimanche 13 septembre. Une décision prise la veille d’une réunion des ministres de l’intérieur et de la justice des Vingt-Huit à Bruxelles pour tenter de résorber la crise migratoire qui touche l’Union européenne (UE). Contrairement à ce que titrent ou laissent entendre de nombreux médias, la libre circulation à l’intérieur des frontières des 26 pays signataires des accords de Schengen est, certes, un des piliers du projet européen mais des contrôles peuvent être réintroduits à condition qu’ils soient temporaires, pendant une durée variant de dix jours à deux ans, dans les cas de figure exceptionnels. Ce qui est évidemment le cas! Le temps et la phase strictement compassionnelle – très courts! – de la crise migratoire que vit l’Union Européenne étant passés, place donc au traitement rationnel et politique de ce défi historique.
Jean-Denis Combrexelle fait donc 44 propositions visant à «construire une réforme de la négociation collective au service du travail et de l’emploi». Elles ont été remises à Manuel Valls, qui promet de se mettre au travail, après que François Hollande ait annoncé qu’il voulait rendre le Code du Travail plus lisible et donner « Toute la place nécessaire à la négociation collective et aux accords d’entreprise ». De ce point de vue, monsieur Combrexelle est dans la ligne. Une ligne, disons libérale. Ultralibérale même selon monsieur Filoche qui, hier matin sur France Culture s’est déchaîné, après que la veille il ait comparé J.D Combraxelle, son rapport, au virus Ébola du code du travail. Il fallait l’entendre notre ancien inspecteur du travail, membre du Conseil National du PS! Furibard.
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]