Hier soir, j’ai regardé le match France-Allemagne en tournant le dos au grand écran du café de « la Paix », à Gruissan village, où j’ai mes habitudes. Je prenais l’apéro, assis à sa terrasse, quasi déserte, face au nouveau resto « Les Vieilles Nouvelles », qui alimente en « tapas » ses clients.
Deux ouvrages écrits par des narbonnais soucieux du patrimoine, de sa valorisation et de sa découverte par le plus grand nombre: résidents permanents ou de passage, sont désormais disponibles dans les librairies du centre ville de Narbonne. D’un genre très différent, ils ont le mérite de sortir du cadre restreint des livres érudits destinés à un cercle très étroit d’initiés et du tout-venant des brochures – et cartes – touristiques distribuées dans les principaux lieux visités de la cité.
« Échappées Belles », samedi 18 juin à 20h40 sur France 5. Au Vietnam! Une suite de clichés sur le « pays du sourire ». Jérôme Pirotin, accompagné de Réhahn Croquevielle, photographe, ne nous a présenté qu’une succession d’images de villageois souriants, le visage masqué par leurs mains en signe de pudeur et de timidité.
Serait-ce le début d’une vraie politique de valorisation, sur la longue durée de ce mandat municipal, et de ceux qui suivront, indépendamment de leur « couleur » politique, de l’ensemble patrimonial constitué par la cathédrale Saint-Just Saint-Pasteur, la cour Saint-Eutrope, le Jardin de l’Archevêché et l’ancien palais des Archevêques? Un ensemble longtemps négligé dans l’histoire de cette ville, au point qu’il peine encore à devenir sa carte de visite. Comme le note Chantal Alibert dans son « Histoire d’un regard patrimonial et touristique : l’exemple de Narbonne (XVIe-XXe siècles) » , chez Privat: « Nîmes a sa Maison carrée, Béziers sa cathédrale, Carcassonne sa Cité, Perpignan son Castillet. En revanche aucune image patrimoniale forte n’est spontanément associée à l’évocation de Narbonne. »