En Europe et en France en particulier, on aime bien se raconter des histoires. Il faudrait ne plus prendre l’avion, manger moins de viande, rouler à bicyclette, en trottinette ; boycotter les GAFA, les grandes surfaces…
La Une de l’Indépendant de ce jour est consacrée à la visite, effectuée hier, du quartier en construction des Berges de la Robine par le président national de la Fédération Française du Bâtiment, Jacques Chanut. Une réunion de travail avec le maire de Narbonne Didier Mouly et le président de l’agglomération Jacques Bascou, l’avait précédé, apprend-t-on, dans la même édition de ce même journal. Elle lui aurait ainsi permis de prendre connaissance avec beaucoup d’intérêt — je n’en doute pas — de « la ville de demain qui se dessine à l’entrée Sud » de Narbonne.
Après un premier billet : « Narbonne ! Municipales2020 : À mon tour d’entrer en campagne ! » (ici). Poursuivons donc notre réflexion sur les grandes options d’aménagement que les équipes en compétition à l’exercice du pouvoir municipal devraient, à mon sens, inscrire comme prioritaires. Et prenons l’exemple d’un grand chantier structurant concernant le centre ville aux croisement de logiques urbaines, environnementales, culturelles… et de mobilités.
Laissons de côté, pour le moment, le nombre d’arbres ou de trottinettes par habitant (je plaisante), pour nous intéresser à ce qui me semble, s’agissant des politiques environnementales des villes et villagesdu Grand Narbonne et du Grand Narbonne lui-même, le principal sujet à traiter par les futures équipes qui auront la gestion de ces collectivités. Un sujet totalement absent dansle début de cette campagne électorale, alors qu’il conditionne tous les autres aspects des politiques à conduire afin d’adapter nos villes au changement climatique et à la rareté des ressources foncières et en eau, notamment.
Dans son dernier livre « l’illusion régionale : la réforme territoriale en question » (éditions Cairn, mai 2019), le géographe Georges Roques revient sur les bouleversements récents de l’organisation territoriale, consécutifs à la réforme engagée voilà cinq ans sous la présidence de François Hollandeet le passage, notamment, de vingt-deux à treize régions. Nous connaissant depuis longtemps et ayant travaillé ensemble sur des questions de stratégie régionale et d’aménagement du territoire concernant l’ex-Languedoc-Roussillon, les analyses qu’il développe dans son dernier ouvrage ne me sont pas inconnues, comme ses plus récentes, d’ailleurs, sur la réforme territoriale — le sujet de cet ouvrage —, analyses que je partage dans leur ensemble.