Nos élus se promènent peu en centre ville : ils habitent à sa périphérie – pour nombre d’entre eux – et ne connaissent que les chemins d’accès à l’hôtel de ville – enfin, pas tous ! On peut les comprendre, surtout en ce moment : 34° à l’ombre pèse. Quoiqu’une petite mise en jambe urbaine et matinale soit recommandée. Pour leurs artères, cela va de soi ; et parce qu’elle leur permettrait, surtout, d’affiner leur connaissance de leur propre environnement.
Les gros importateurs français de vins étrangers ont été contrôlés par les agents de la Répression des fraudes. Résultat : « Nous avons constaté des fraudes chez quatre négociants-producteurs, explique Alexandre Chevallier, le directeur de cabinet adjoint de la DGCCRF. » Et les cas de francisation ne concerneraient que 70 000 hectolitres de vin. Soit l’équivalent de 10 millions de bouteilles de rosé ! Des chiffres, dans l’absolu, énormes, qui font hurler la profession et crier au scandale du siècle dans les médias, mais qui, en réalité, ne représentent qu’une goutte d’eau dans l’océan des rosés produits et consommés en France. De fait, la fraude en question ne pèserait qu’environ 0,001% des 6,4 millions d’hectolitres produits chaque année [1] et 3,37% des bouteilles (320 millions) issues du seul Languedoc… Oui, bon, ce n’est pas rien, certes, mais de là à ameuter la terre entière… J’observe d’ailleurs que la réaction des locaux, souvent pétaradante sur ce sujet, me semble aujourd’hui, disons embarrassée. Serait-ce la chaleur caniculaire qui pèse en ce moment sur les casques où bien cette information (passée sous silence dans la presse du coin) selon laquelle, un négociant, près de Narbonne (des noms ! allez un petit effort…), aurait maquillé à lui seul 30 000 hectolitres de vin en trois ans. L’Aude et la Narbonnaise championnes de France de la fraude au rosé ! En pleine saison estivale où il s’en boit des hectos, ça la fout mal en effet…
[1] La France est le premier producteur mondial de rosé, avec un tiers des volumes. C’est aussi le premier exportateur, avec 32 % des rosés exportés. La France est aussi le premier consommateur, mais elle commence à manquer de vins. Les volumes du millésime 2017 sont en recul, face à une récolte bien plus faible que les autres années.
Nous ne connaîtrons donc pas le jugement (au fond) du Tribunal Administratif de Montpellier sur la légalité du marché conception-réalisation de la salle multimodale avant 2019 (dans le courant du premier semestre, nous dit-on). Une décision d’autant plus surprenante que le même Tribunal avait rejeté sa suspension au motif qu’il délibérerait sur le fond avant le commencement des travaux tels qu’il étaient alors programmés.
Débat à la sulfateuse entre le député Alain Perea et le sénateur Roland Courteau. L’objet de ces nuages de soufre expédiés par voie de presse : l’amendement que le député LRMR a contribué à faire voter à l’Assemblée, sur l’obligation d’indiquer le pays d’origine sur l’étiquette faciale des bouteilles de vin.
Louis Privat, le patron des « Grands Buffets » de Narbonne est très content, mais aussi très remonté. Il vient de découvrir en effet la création, à Hong Kong, d’un « The Grand Buffet » au dernier étage d’une tour de standing auquel le grand chef français Joël Robuchon aurait associé son nom. Flatté, certes, de voir le nom de son établissement, au singulier, filer en si bonne compagnie étoilée jusqu’en Asie , il ne peut cependant pas cacher, même sur un ton badin, son irritation à le voir ainsi perdre son pluriel . Quand ce n’est pas, plus grave, à son dire, comme en France, plagié. Connaissant le tempérament « bagarreur » de Louis Privat, voilà une affaire qui va encore « faire parler » de son établissement dans les colonnes de la presse française. On peut lui faire confiance : il sait faire avec ce genre d’ingrédients de très la bonne communication…