Ségolène Royal ce dimanche: « L’immigration clandestine, même si on aurait envie de faire plaisir à tout le monde et d’accueillir tout le monde, n’est pas possible parce que cela pèserait encore sur les conditions de travail et de vie des gens déjà les plus défavorisés de notre société. » Tout en préconisant quand même un examen au cas par cas.
Une position finalement pas si isolée au sein du Parti socialiste. Ainsi Sandrine Mazetier, la secrétaire du PS à l’immigration, préconise-t-elle un « accueil temporaire » suivi d’un traitement personnalisé des personnes immigrées…
Un modèle d’ambiguïté qui permet, dans un seul mouvement et après un grand coup de menton autoritaire : le refus de l’immigration clandestine, d’offrir un visage humanitaire et accueillant : le traitement au » cas par cas « .
Une posture politique aussi d’une hypocrisie absolue dans laquelle se mêlent inconfort moral et opportunisme électoral. Un mélange détonant qui décrédibilise toute parole publique. Et on feint ensuite de brandir la menace « populiste » !…(1)
Ah ! que je vous dise aussi : » les martinets sont de retour « . Depuis une semaine, matin et soir, ils sillonnent en bandes le ciel narbonnais…
(1) je profite de la circonstance pour saluer ici Manuel Valls et encourager ceux qui me lisent à lire son dernier ouvrage: » Sécurité « . Pour en avoir une idée, voir l’article que lui consacre P.Bilger sur son site.
Un chauffard sans permis, ivre et récidiviste, tue trois personnes au volant de son bolide. Et sur les écrans de nos téléviseurs coulent en boucle les larmes des parents et amis des victimes. Comment ne pas participer à cette douleur et résister à l’instinct commun qui réclame vengeance ? Et s’effrayer aussi d’hommes « politiques » réclamant la prison à vie, auxquels la foule, toujours insatisfaite, répond: « A mort ! ».
Un train de tunisiens bloqué en gare de Vintimille et nous voilà envahit, nous dit la rumeur publique, par des hordes barbares. Devant des micros, des voix martiales promettent un coup de frein sur l’immigration légale et un coup de pied sur la porte Schengen. Et la foule ennivrée de crier : « Qu’ils restent chez eux ! »
Cette violence rhétorique, nous allons devoir la subir pendant près de deux ans. Deux ans de schématisme, d ’hypocrisie et d’outrances propres aux campagnes électorales. Et des Ponce Pilate, comme toujours, s’en laveront les mains.
La dernière présentation de l’économie du Languedoc-Roussillon par l’Insee(avril 2011) n’est guèreflatteuse. Et ne peut surprendre que des élus enfermés par leurs communicants dans un monde fantasmé. Dans ce très édifiant document, l’Aude, qui nous touche de plus près, avec un taux de pauvreté de 19,3 % et ses 10 % de la population qui ne dispose en moyenne que de 764 € par mois (le seuil de pauvreté est situé à 950 € !) est pointée comme le département le plus pauvre de la région (derrière la Lozère !), et de la France métropolitaine. Même les plus riches y ont moins d’argent… Un exemple de cet aveuglement organisé par nos élites locales nous est fourni par le Parisien, qui nous apprend que,pour son édition 2011, le Festival de Carcassonne cassera sa tire-lire « avec un contingent de têtes d’affiche absolument énorme. Yannick Noah, Christophe Maé, Moby, Ben Harper, Iggy Pop, Supertramp, The Beach Boys, Tom Jones et plein d’autres stars internationales… ». Que voulez vous, on pourra me donner toutes les raisons du monde pour justifier un tel étalage de richissimes paillettes que je ne le trouverai pas pour autant, dans une situation économique et sociale comme la nôtre, indécent ! Indécent et vulgaire…
Il est de ces hommes qui, l’âge venant et l’égo en berne, se glissent dans les couloirs et les ors des sous-préfectures pour y chercher les doux rayons d’une considération jamais reçue pendant leur médiocre petite vie active. Un profond ressentiment, une récente et confortable retraite et une tardive jeune femme leur sont désormais comme un nouveau bain de jouvence. Ils se découvrent poètes et tricotent des vers d’une lénifiante vulgarité. Maire d’un petit village conquis par la trahison de celui qui devait l’être, la pensée du notre s’est colorée d’un rouge vif. L’environnement local ne lui laissait pas d’autres choix et ceux qui le fréquentèrent dans ses années de maturité y retrouvent l’arrogance et le cynisme dont témoigne toujours son regard brumeux et fuyant. Il fut un temps où il m’invitait : par utilité.Une sorte d’investissement relationnel pour l’avenir, toujours incertain. Il m’ignore aujourd’hui : je témoigne de sa vérité. Une image de lui-même limitée et mesquine. Qu’il ne peut s’empêcher de m’imposer, comme si en dépendait la sérénité de son âme. Une dernière vilenie: par crainte de son devoir…
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