Mieux vaut un « ave ! » qu’une volée de matraques.
Une note interne de leur direction supprime le quart de vin ou la bière lors des repas, et les CRS protestent.
Une note interne de leur direction supprime le quart de vin ou la bière lors des repas, et les CRS protestent.
Un chauffard sans permis, ivre et récidiviste, tue trois personnes au volant de son bolide. Et sur les écrans de nos téléviseurs coulent en boucle les larmes des parents et amis des victimes. Comment ne pas participer à cette douleur et résister à l’instinct commun qui réclame vengeance ? Et s’effrayer aussi d’hommes « politiques » réclamant la prison à vie, auxquels la foule, toujours insatisfaite, répond: « A mort ! ».
Un train de tunisiens bloqué en gare de Vintimille et nous voilà envahit, nous dit la rumeur publique, par des hordes barbares. Devant des micros, des voix martiales promettent un coup de frein sur l’immigration légale et un coup de pied sur la porte Schengen. Et la foule ennivrée de crier : « Qu’ils restent chez eux ! »
Cette violence rhétorique, nous allons devoir la subir pendant près de deux ans. Deux ans de schématisme, d ’hypocrisie et d’outrances propres aux campagnes électorales. Et des Ponce Pilate, comme toujours, s’en laveront les mains.
Allez ! Joyeuses Pâques pour les esprits libres !
La dernière présentation de l’économie du Languedoc-Roussillon par l’Insee (avril 2011) n’est guère flatteuse. Et ne peut surprendre que des élus enfermés par leurs communicants dans un monde fantasmé. Dans ce très édifiant document, l’Aude, qui nous touche de plus près, avec un taux de pauvreté de 19,3 % et ses 10 % de la population qui ne dispose en moyenne que de 764 € par mois (le seuil de pauvreté est situé à 950 € !) est pointée comme le département le plus pauvre de la région (derrière la Lozère !), et de la France métropolitaine. Même les plus riches y ont moins d’argent… Un exemple de cet aveuglement organisé par nos élites locales nous est fourni par le Parisien, qui nous apprend que, pour son édition 2011, le Festival de Carcassonne cassera sa tire-lire « avec un contingent de têtes d’affiche absolument énorme. Yannick Noah, Christophe Maé, Moby, Ben Harper, Iggy Pop, Supertramp, The Beach Boys, Tom Jones et plein d’autres stars internationales… ». Que voulez vous, on pourra me donner toutes les raisons du monde pour justifier un tel étalage de richissimes paillettes que je ne le trouverai pas pour autant, dans une situation économique et sociale comme la nôtre, indécent ! Indécent et vulgaire…
Il est de ces hommes qui, l’âge venant et l’égo en berne, se glissent dans les couloirs et les ors des sous-préfectures pour y chercher les doux rayons d’une considération jamais reçue pendant leur médiocre petite vie active. Un profond ressentiment, une récente et confortable retraite et une tardive jeune femme leur sont désormais comme un nouveau bain de jouvence. Ils se découvrent poètes et tricotent des vers d’une lénifiante vulgarité. Maire d’un petit village conquis par la trahison de celui qui devait l’être, la pensée du notre s’est colorée d’un rouge vif. L’environnement local ne lui laissait pas d’autres choix et ceux qui le fréquentèrent dans ses années de maturité y retrouvent l’arrogance et le cynisme dont témoigne toujours son regard brumeux et fuyant. Il fut un temps où il m’invitait : par utilité.Une sorte d’investissement relationnel pour l’avenir, toujours incertain. Il m’ignore aujourd’hui : je témoigne de sa vérité. Une image de lui-même limitée et mesquine. Qu’il ne peut s’empêcher de m’imposer, comme si en dépendait la sérénité de son âme. Une dernière vilenie: par crainte de son devoir…
Faux débats ? Débat sur le débat ? Débat nécessaire, mais sous conditions ? Débat sur les conditions nécessaire d’un débat ? Pas de débat ? Convention alors ? Sur la laïcité ? La place des religions ? L’islam en particulier ? Les problèmes concrets qu’il poserait ? La prière dans les rues, les demandes religieuses dans les hôpitaux ? Les dispositifs juridiques en vigueur souffriraient-ils d’erreurs d’interprétations ou d’une méconnaissance totale de la part des autorités publiques chargés de les faire respecter ? Des circulaires d’applications et des formations ne pourraient-elles être mises en place pour y pallier ? Pourquoi donc utiliser un « marteau pilon » pour écraser « une mouche » ? Voudrait-on jouer sur les peurs ? Entre la lâcheté républicaine et sa sœur jumelle la démagogie islamophobe, point d’espace pour un vrai dialogue démocratique ? Un vrai débat ? De ceux qui font l’essence même d’une République laïque ? C’était bien une hirondelle qui virevoltait, ce matin, dans le ciel gris de Narbonne. Puis une autre et une autre encore… Enfin !