C’est l’été! Plus précisément les vacances d’été. Les magazines et les journaux s’allègent: plus de pub! Les « congés payés » s’engraissent: trop de siestes. Sous les parasols, mots fléchés, jeux et devinettes pour entretenir des méninges rêveuses. La « rentrée » est encore loin… Voici la mienne, d’énigme! Ludique et…philosophique. Les gagnants auront-droit… à rien! Rien d’autre qu’un prix de lucidité – virtuellement amical.
Emmanuel Macron donne un entretien exclusif dans 1 Hebdo. Un entretien, comme le reste de ce numéro très intéressant. Et des « chiens de garde » de la vieille pensée socialiste, toujours à l’affût des moindres mots de celui qui, à leurs yeux, incarne au sein même de l’exécutif « l’ennemi de classe », ce qui, pour des militants et des élus issus pour la plus grande majorité d’entre eux de la « fonction publique », au sens large du terme, ne manque pas de piquant, trafiquent son propos, le présentent comme étant plus royaliste que démocrate et se proposent de l’envoyer tout simplement à « la Lanterne » (Expression tirée d’une chanson révolutionnaire bien connue : « Ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne… ». Les lanternes en question étaient des réverbères, qui étaient utilisés comme gibets pendant la Révolution : on y pendait, sans autre forme de procès.)
Ce n’est pas un gag! 520 millions d’euros d’investissement pour la création d’un parc à thème entre Capendu et Douzens, soutenu par la communauté de communes Piémont d’Alaric et financé par l’Arabie Saoudite. Avec plus de 2 000 emplois à la clef. C’est la Dépêche du Midi qui nous livre l’info, ce matin.
Depuis des mois, donc, Philippe Rappeneau et plusieurs hommes d’affaires, soutenus par le préfet Louis Le Franc jusqu’à son départ, travaillent à la réalisation de ce projet. «Le site comprendra un parc sur le thème des Cathares et des chevaliers templiers. Il sera complété par des hôtels étoilés, une université de la vigne et du vin, un pôle d’enseignement supérieur, un centre de vacances» dit le maire de Douzens. L’affaire est à ce point avancée que des contacts ont été pris avec le groupe Vinci afin de créer une bretelle routière entre le parc et l’autoroute A61. «Ce projet sera entièrement financé par des fonds privés», souligne Philippe Rappeneau.
Pourquoi ma radio, toujours bloquée sur France Culture ou Radio Classique, avant-hier matin, à 9 heures 30, l’était sur Europe 1? Sous la douche, pourtant, j’ai laissé le flux aller par curiosité. Un supplice, jusqu’à ce que j’en finisse enfin avec ma barbe du jour. À hurler de bêtise. Le sujet traité, en continu, ad nauseam: la fin supposée des Guignols de l’info. Avec, en boucle, les réactions attendues de l’ensemble de la classe politique et médiatique , extrêmes compris: Mélenchon, Collard etc…
Ce que l’on peut lire de bêtises sur la Grèce, sa dette et le pouvoir prédateur de la « finance internationale » est proprement ahurissant. Quelques chiffres donc pour clarifier le débat qui fait rage, dans tous les sens du terme, sur les médias sociaux. Chiffres qui démontrent que ce ne sont ni le FMI, ni la BCE qui portent le plus gros poids de cette dette, mais les États européens, et en premier lieu l’Allemagne, suivie de la France. De sorte que, pour suivre le raisonnement simpliste de ceux qui souhaitent l’effacement pur et simple de la dette de la Grèce et applaudissent au choix fait de son gouvernement de recourir à un référendum pour rejeter les propositions de l’Eurogroupe, il conviendrait tout aussi simplement de demander aux peuples de France et d’Allemagne, par la même voie référendaire, s’ils sont prêts à effacer, et donc à subventionner, de fait, ce pays, par leurs impôts, pour un montant de 100 milliards d’euros… Chiche! Nul doute que les soutiens de Tsipras prendraient vite la poudre d’escampette en criant au scandale démocratique…
En réalité, le plus gros détenteur de la dette grecque est le FESF: le Fonds européen de stabilité financière. Plus communément appelé le Fonds de secours européen, le FESF a été créé en mai 2010, au début de la folle crise de la dette en zone euro, pour aider financièrement un État de la zone euro en difficulté. Le FESF a donc aidé la Grèce à hauteur de 131 milliards d’euros, avec des remboursements qui s’étalent de 2023 à 2054.
Les autres États membres de la zone euro sont également créanciers de la dette grecque. Non seulement directement, via des prêts bilatéraux, à hauteur de 53 milliards d’euros (dont la répartition par pays est détaillée dans l’infographie ci-dessus). Mais aussi via le FESF. Car le FESF est garanti par les États membres, selon des montants qui dépendent de leur participation au capital de la BCE. Du coup, via le FESF, l’Allemagne garantit pour 41,3 milliards d’euros de dette grecque. Pour la France, c’est 31 milliards.
En tout l’Allemagne est ainsi exposée à hauteur de 56,5 milliards d’euros et la France, à 42,4 milliards.