Quand je me déplace dans des espaces clos et familiers, comme mon appartement, ou randonne, quotidiennement, en milieu urbain notamment, je constate que j’y trace toujours, à quelques variantes près, les mêmes figures, certes virtuelles et aux contours complexes et flous, mais cependant bien réelles. Ce qui ne veut pas dire que ces déplacements se réduiraient à une simple succession de points, toujours la même, qui déterminerait de façon mécanique la trajectoire de mes conduites.
Une conférence sur «L’être humain à l’époque de sa reproductibilité technique» de la philosophe Sylviane Agacinski, connue pour son opposition à la GPA, prévue ce jeudi à l’université Bordeaux Montaigne, sur le campus de Pessac, a été annulée. La direction de l’établissement a estimé que «face à des menaces violentes», elle ne pouvait «assurer pleinement la sécurité des biens et des personnes, ni les conditions d’un débat vif mais respectueux». «Cette manifestation de censure est une atteinte excessivement grave et violente à la confrontation des idées à laquelle notre université est attachée», dénonce l’Université sur son site internet. Si je comprends bien ce communiqué, il était donc impossible à l’institution en question, de se donner les moyens humains ou de faire appel aux forces de polices, pour assurer la liberté de débattre et s’opposer ainsi à la censure voulue, et de fait imposée, par une minorité d’activistes. De sorte qu’il est implicitement admis, par les autorités de l’institution universitaire, qu’il convient de plier l’échine devant les menaces de petites troupes militantes et de pratiquer l’auto censure afin d’éviter que ce genre de situation ne se reproduise. Un bel exemple de courage politique face à la « tyrannie » de minorités.
19 Octobre. 17h 15, je prends la rue Droite — qui ne l’est pas — au départ de la place de l’Hôtel de Ville pour attaquer mon grand tour urbain quotidien. La première section, une centaine de mètres entre l’ancien palais épiscopal et la cathédrale Saint Just Saint Pasteur, est une suite de boutiques — côté droit et côté gauche — aux façades et vitrines tristement banales, dont certaines vraiment moches. Il est vrai que le souci esthétique n’est pas celui qui vient spontanément à l’esprit d’un commerçant de centre ville. Et pourtant ! Comment ne pas me dire, et que je disais à un ami venu à ma rencontre alors que j’admirais les superbes et grandes vitrines de la boutique de Brise Sarda, que cette rue serait une merveille, si, à son exemple, ses voisins, comme lui, faisaient l’effort de magnifier leurs devantures. La sienne, en effet, sans qu’il prétende vouloir jouer « le galeriste », offre généreusement à la vue des passants, de véritables petites créations artistiques ; comme celles de sa femme Camille, devant lesquelles, ce soir, je me suis arrêté : des compositions pleines d’esprit, légères et élégantes…
19 Octobre. Il faut vraiment être « cégétisé » jusqu’a la moelle pour croire faire avaler aux usagers de la SNCF et aux français que l’ensemble des lignes de France, la veille d’un départ en vacances, s’est trouvé « face à un danger grave et imminent. » Cette grève totalement irresponsable scelle, je le crains, la fin du lien particulier qui unissait encore les cheminots au reste du pays.
16 Octobre. Je n’entends, sur toutes les antennes, et dans la bouche des éditorialistes et « experts », que des « mamans ! ». J’en ai les larmes aux yeux !
15 Octobre. Le tapageur concert d’indignation morale quant au sort fait aux Kurdes par la Turquie d’Erdogan, des Kurdes lâchés par les USA de Trump et ses alliés, n’est que la pauvre manifestation de notre impuissance à combattre seul auprès d’eux. Une manière de se donner bonne conscience qui frise chez certains « grandiloquents » l’indécence… Combien d’entre eux, qui voudraient, dans leur texte, que l’on fît la guerre aux Turcs, seraient prêts à la faire ? Mieux vaut se taire et souffrir en silence.
12 Octobre. Et toujours et encore cette course médiatique pour annoncer ce dont on ne sait rien ou presque *, qui, très vite, rassemble tout le monde sur ce presque rien, pour rétropédaler ensuite, sans gêne et sans se poser de questions sur ce que ces pratiques produisent comme effets dans l’opinion. Si informer c’est cela, alors tout est permis. Quand ? et qui dira que les médias (pas tous, c’est heureux) portent une lourde responsabilité dans la crise de légitimité de nos démocraties et la montée des populismes ?
Fondés au début du XXe siècle, les Pandores et les Bigophones étaient deux groupes carnavalesques Carcassonnais qui ont totalement disparu du paysage, à la fin des années 1950. Ici les Pandores sont dans l’Hôtel de Ville de Carcassonne.
Ah ! il sait faire parler de lui, le bougre. Il lui suffit, pour ce faire, de débiter, au goutte-à-goutte, si je puis dire, le nom d’une des quarante-deux ou trois personnes qui pourraient figurer sur sa liste, aux municipales de 2020, et d’en vendre les séquences au quotidien local, qui les met illico en « boîte ».
Ce matin, je me suis étrangement réveillé, venue du plus profond de mes souvenirs d’enfance par ce mystérieux processus physico-chimique que la science n’arrive toujours pas à expliquer, avec l’image d’une petite « sainte vierge » posée sur la tablette de nuit de ma grand mère.
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]