Personne ne lit plus rien !
Sa.6.1.2024
Sa.6.1.2024
Je.9.11.2023
Moment de vie : Chez La Table Lionel Giraud – Maison Saint Crescent : à sa « Cave à vin et à manger »
« Il ne faut jamais mettre un homme, sans un entraînement progressif, en face d’une situation qui l’oblige soudainement à réfléchir à plusieurs choses. Le sang afflue au cerveau, le teint passe au violet, le front se plisse, les yeux restent vides, la tête peut devenir aussi grosse que celle d’un académicien. Tout est à craindre en de telles conjonctures, comme du scaphandrier qui remonte à la surface après une importante plongée. Le repos s’impose, et des bains de pieds à la moutarde. » C’est précisément ce que je me disais, ce matin.
Cette année, Michel Py m’a gentiment adressé (comme il le fait régulièrement à chaque rentrée littéraire) le dernier roman de Philippe Jaenada, « La Serpe » (éditions Julliard), présenté en avant-première à Port Leucate le 20 août dernier, dans le cadre de la manifestation « Auteurs à la Plage » (1). Un choix judicieux : l’auteur figure en effet dans la sélection du prix Renaudot 2017, après l’avoir été dans celle du Goncourt. Un roman-enquête qui, d’emblée, à la vue de son épaisse taille (600 pages), m’a paru difficile d’accès ; jusqu’à ce que le « ton » de ses premières phrases finisse par me faire oublier très vite cette première (et fort paresseuse) impression.
Sylvain Tesson est écrivain et voyageur. De l’Himalaya aux steppes d’Asie centrale, de la Sibérie aux grands espaces mongols, il a parcouru le monde. Cet été, il nous embarque sur France Inter, le samedi matin, avec Homère pour une navigation héroïque et magique dans deux poèmes ineffables : « l’Iliade » et « l’Odyssée », la guerre de Troie et le retour d’Ulysse à Ithaque… C’est mon conseil de voyage immobile estival ! Vous serez assuré, à chaque escale radiophonique, d’y trouver de quoi remplir votre journée, que dis-je , votre semaine, de trésors de lecture offerts avec toute l’empathie naturelle que dégage cet auteur solitaire et secret. Je profite de cette occasion pour « poser » ici aussi trois réflexions du même Sylvain Tesson. Elles n’ont aucun rapport avec sa lecture d’Homère. Encore que !