Tiens, à propos des «rejets de CO2» : «D’après un calcul réalisé hier par Jean-Marc Jancovici, fondateur du cabinet de conseil Carbone 4, le bilan carbone d’une terrasse équipée de quatre braseros au gaz, allumés à pleine puissance pendant huit heures, est équivalent à celui d’un trajet de 350 km en voiture.» . Ce qui fait dire à Jean-Marc Brûlé, secrétaire national des Verts aux élections : «À l’heure de la lutte contre les gaz à effet de serre, ce chauffage de l’air libre constitue le comble de l’absurdité». Une absurdité d’autant plus manifeste qu’elles constituent aussi, ces terrasses, un «piège» à fumeurs convulsifs.
« Le 31 décembre prendra fin la délégation de service public accordée à la NGE (Narbonne Gestion Equipement), la société d’économie mixte qui gère le complexe. Midi Libre l’annonçait dès le 17 septembre, cette délégation devrait laisser place à une gestion directe de l’Espace de Liberté par la collectivité. »,nous informe Midi Libre.En langage idéologique, Jacques Bascou a décidé la municipalisation des services commerciaux ( piscine, restaurant, bowling, pub… ) actuellement gérés par l’intermédiaire d’une société d’économie mixte ( soumise au droit privé pour sa gestion et son personnel ) dont sa collectivité est pourtant le principal actionnaire et le président un élu !!! Pourquoi ? Trop de déficit ? L’argument ne tient pas. D’un montant de 250 000 euros, rapporté au nombre de visiteurs et comparé à ceux d’établissements de cette taille, le déficit de cette société d’économie mixte la placeplutôt dans la catégorie des bons élèves. Le risque juridique alors, au motif, d’après ce que nous rapporte la presse, que l‘exploitation des Grands Buffets, la figure de proue de cet « Espace de Liberté », ne reposerait sur aucune existence juridique valide ? Bof ! Si je m’en tiens aux éléments fournis dans cet article, il suffirait de mettre la situation présente en conformité avec le droit sans que cela pose de problèmes particuliers. La trop faible redevance versée par les « Grands Buffets » enfin? Comme si l’élu qui préside cette société d’économie mixte et son directeur général n’étaient pas capables de la renégocier ! Non tout cela n’est pas sérieux ou plutôt l’est sur un autre plan. Le seul souci du Président de la communauté d’agglomération du Grand Narbonne semble semble, en effet, avec cette affaire, de vouloir fonctionnariser la gestion de « services publics industriels et commerciaux commerciaux » ( C’est la formule juridique ) faisant l’objet actuellemnent d’une délégation de services publics. Un « remake » des nationalisations de 1981 à l’échelle de son territoire, en quelque sorte. Gageons que demain, après « Espace Liberté », le tour viendra pour la collecte des ordures ménagères et la distribution de l’eau…Au bénéfice des contribuables et des usagers ? Au profit d’une plus grande dynamique commerciale ? Pour mieux assurer l’entretien et la modernisation des équipements ? Des questions qui resteront certainement sans réponses parce qu’elles ne sont tout simplement pas posées par le « logiciel politique » de ceux pour qui le privé, même sous contrôle et par délégation, est intrinsèquement suspect. Comme si la crédibilité d’une gestion » de gauche » ne dépendait que du nombre de fonctionnaires employés, du volume des budgets, de l’augmentation continue de la fiscalité et de la stigmatisation des » méthodes » du privé.Dans le même temps,Marcel Raynaud le Président socialiste du Conseil Général de l’Aude, lui, est confronté à un dépôtde préavis de grève(une première dans ces terres cathares !). Ses agents ne veulent pas entendre parler de possibles mesuresd’économie, notamment sur les charges de personnel : temps de travail, les six joursde repos exceptionnels(!!!) dits du Président, absences, primes ou encore au remplacement des agents partis en retraite. Engagé dans cette remise à plat de sa gestion et la recherche de gains de productivité (mais ira-t-il jusqu’au bout ?) c’est peut-être le mieux placé aujourd’hui pour conseiller à son ami Jacques Bascou la prudence dans le choix de ses mode de gestion des services publics. Et de lui suggérer de prendre toujours parti pour le meilleur rapport qualité-prix. Notre gisement fiscal, pour les vingt ans qui viennent, ne permet plus en effet qu’on s’en dispense…
On se souvient, peut-être, de mes deux ou trois billets consacrés à la curieuse et contradictoire politique du« petit prince » du « roi Ubu » en matière de développement durable. Le rapport du commissaire-enquêteur concernant le PLU de Gruissan est désormais disponible et, concernant la zone des Quatre-Vents, qui préoccupait de nombreux résidants et responsables locaux d’associations œuvrant à la défense d’un environnement un peu moins bétonné parce que toujours plus dédié au sacro-saint « développement touristique », ses recommandations sonnent comme une sérieuse mise en garde adressée à Didier Codorniou. Ses conclusions :
– réexaminer le projet,
– limiter la hauteur des constructions à R + 2, avec un COS inférieur à 0,8 (ce qui sur 3 niveaux de construction représente une emprise au sol de 27 %),
– compte tenu des réactions hostiles, entreprendre de nouvelles réflexions dans un esprit constructif et consensuel,
– que le demandeur (le maire) respecte son « mémoire réponse » suite aux observations du public venu au cours de l’enquête,
– apporter des réponses aux remarques de la DDEA sur l’absence de référence au respect du SCOT en termes de SHON,
– examiner avec une attention particulière et objective, la compatibilité des projets d’extension d’urbanisation dans les espaces proches du rivage.
La mobilisation et la pression exercée sur des médias locaux, pas très « chauds» sur ce dossier, (il faudra éclaircir un jour cette discrétion inhabituelle quand il s’agit d’autres projets en d’autres lieux…) n’aura donc pas été inutile. Attendons la suite et la mise en œuvre d’une véritable concertation (promise), en espérant que le maire respectera ses engagements et tiendra la population informée de ses projets.
Celle de la modification de son PLU.D’après mes infos, il reviendraitsur son projet d’imposer à la vue de certains résidents du Port de Gruissan une » barre de béton » àla place de quelques tamaris, d’un plan d’eau et de la plage des » chalets « . Devant un solide pack d’opposants, notre » petit prince » ( quel joueur! ), après un beau changement de pied et une toute aussi belle feinte de passe, le porterait désormais de l’autre côté de la station. Essai! A voir! Le ballon semble toujours vivre et ses adversaires ne pas s’avouer vaincue.L’erreur de communication avancée par le capitaine de Gruissan leur paraît en effet suspecte.Rien n’est donc joué. La fin de la partie devant être sifflée dans quelques jours on devrait être rapidement fixé sur le résultat final.Certainement un match nul!
Depuis la mise en place des Schéma de Cohérence Territoriale ( SCOT ), les élus ont la maîtrise urbaine de leurs territoires, pour peu, évidemment, que les lois de la République soient respectées. Et c’est au président des syndicats mixtes » gérant » ces SCOT de vérifier que chacune des communes couvertes par ce schéma d’aménagement respecte bien les objectifs et contraintes que les élus se sont collectivement et solidairement données. A Gruissan, la plus belle des stations balnéaires du littoral audois, il semble bien que l’on ait quelques difficultés à maîtriser ( ne fâchons personne pour le moment ) cette nouvelle donne politico-administrative. A preuve, cette modification du Plan Local d’Urbanisme qui, si des résidents-citoyens ne s’étaient pas mobilisés, leur aurait imposé un hôtel de 4 ou 6 étages en lieu et place d’un espace de loisirs et d’un parking arboré pour camping-cars. Cette initiative a , du coup, enclenché une réaction de l’Etat, avec copie au commissaire enquêteur, demandant à Didier Codorniou, le maire de Gruissan, de lui fournir la preuve que l’ensemble de ses projets immobiliers ne dépassaient pas les 50.000m2 de SCHON autorisés sur sa commune par le SCOT… Ce qui, d’après quelques indiscrétions émanant de « sources officielles », lui sera difficile pour ne pas dire impossible. Pour l’heure, le Président du SYCOT de la Narbonnaise et ses services, sans doute en vacances, ont oublié leurs responsabilités et se taisent. Quant à la presse locale, plombée par une grosse chaleur estivale, son esprit est dans l’animation festive plutôt que dans ce genre de débats citoyens forcément abscons. Autant dire que le développement durable, quand il pose de sérieux problèmes d’arbitrages pratiques, n’intéresse plus nos élus et les médias… J’aimerais tant être rapidement contredit…Pour tout aussi rapidement le faire savoir!
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]