On dit souvent de nos enfants et petits enfants « qu’ils font des caprices », les « intéressants » ; qu’ils cherchent toujours à « attirer l’attention » : par des pitreries ou en faisant des bêtises.
Le 26 août, comme chaque année, les socialistes narbonnais et les amis de la famille Madaule, se sont réunis pour commémorer l’action de Louis Madaule, l’ancien maire SFIO de Narbonne (1948/1958), qui créa le quartier balnéaire de Narbonne Plage.
C’est la rentrée politique et sociale. Elle s’annonce caniculaire. Dans ma petite ville, qui se veut grande, aussi. Le feu qui éclairait le buste de Louis Madaule, le maire socialiste qui ouvrit une route à travers le massif de la Clape pour accéder à la mer et créer Narbonne-Plage, vient d’être éteint. Nous ne pourrons donc plus nous y rendre en pèlerinage, la nuit tombée, quand dorment les hirondelles.
La lecture de l’Indépendant et du Midi Libre, ce matin, m’oblige à revenir sur cette dernière séquence politique narbonnaise, et audoise, au terme de laquelle Michel Py a été investi par son parti comme tête liste pour les régionales de la fin de 2015 et Gérard Larrat comme référent départemental par Dominique Reynié. J’en avais conclu, dans ma brève d’hier, que Didier Mouly, qui exigeait d’en être le leader, était tout bonnement « au tapis »; et ne pouvait que renoncer. Ce qui ne semble pas avoir été compris par le premier intéressé, ou par les deux rédacteurs des papiers de ce jour; ou par les trois en même temps.
Mettons donc un peu d’ordre dans cette apparente confusion.
Je n’ai rien contre l’art statuaire en général, mais je dois néanmoins confesser une profonde et définitiveallergie à ces bronzes en pieds de personnages publics coulés et érigés aujourd’hui dans nos cités au lendemain de leur mort. Je croyais cette forme de glorification et d’édification des «peuples» définitivement abandonnée, et la voilà qui paradoxalement ressurgit dans nos petites villes de province. En l’occurence la mienne. Les amis et les proches de Georges Frêche furent les premiers à inaugurer cette forme régionale d’idolâtrie politique qui, comme dans tous les cultes, élève le défunt au rang d’oeuvre d’art traversant les siècles.
À Montpellier, on distribue même, chaque année anniversaire, un prix à l’effigie de celui qui ne fut pourtant que le maire de Montpellier et le Président d’un Conseil Régional. Toute une tradition politique fondée sur la seule autorité d’un homme, dont les prosélytes invoquent régulièrement la puissance quasi divinatoire de son esprit et de son action.