Chronique de Narbonne: Didier Mouly creuse à Montplaisir et jardine sur les Barques

Peu connue des narbonnais, dont certains en parlent abondamment sans pourtant la connaître, cette histoire des Barques est parfaitement bien restituée dans un texte publié dans le remarquable Blog Patrimonial de la Médiathèque du Grand Narbonne . Que nous montre-t-il ? Que le coeur d’une ville, comme tout organisme vivant, évolue , se transforme, s’adapte aux conditions de son temps, qu’elles soient démographiques, économiques, technologiques ou esthétiques, notamment .
C’est le titre de l’article de Manuel Cudel dans le Midi Libre de ce jour ! Qui m’a fait sursauter . Le possessif d’abord : ses . Ses Barques ! Depuis quand ? Depuis quand en effet suffit-il d’être élu maire pour se voir attribuer ainsi un tel titre de propriété ?
Le débat esthétique vient d’entrer dans la campagne des municipales. À deux jours seulement de la fin de la partie . Les nouvelles Barques seraient donc «moches», entend-t-on ! Eh bien moi je les trouve élégantes et racées. Cette rénovation, la précédente municipalité la souhaitait, l’actuelle l’aura réalisée. Pareil pour la piétonnisation et la modernisation de son mobilier urbain. Et alors ? Cela, à l’évidence, était une nécessité. Le travail a été fait, reste à le poursuivre. Point ! C’est la seule question sur laquelle on doit s’interroger. Au fond, il suffit de s’y promener, comme tous les jours je le fais, pour constater qu’elles font consensus auprès des narbonnais. Des narbonnais qui d’ailleurs se sont appropriés très vite cet espace, de sorte que le temps des polémiques politiques n’est plus vraiment d’actualité – sur ce sujet évidemment ! L’esprit d’un lieu, en effet, dépend de son usage, qu’on cesse donc d’inutilement le dégrader par des propos déplacés …
Les voilà enfin de retour sur les nouvelles Barques, Michèle et Jean Louis ! Ils officient à présent dans un kiosque flambant neuf. Qu’elle est loin l’antique « baraque » d’Augustine devant laquelle mon grand père Antonio me donnait rendez-vous le dimanche matin. Le rituel était toujours le même. Après un rapide échange en espagnol, la maman de Michèle se détournait du « Portillo » – le surnom de mon grand père – et me tendait une énorme « saucisse » – l’ancêtre du churro : un gros beignet bien gras !