Trois mois de prison avec sursis, 20.000 euros d’amende et trois ans d’interdiction de droits civiques ont été requis mardi contre le sénateur DVG de l’Hérault Robert Navarro, 64 ans, patron de la puissante fédération socialiste départementale pendant 20 ans. La même peine a été requise contre son épouse Dominique, âgée de 60 ans, qui était « chargée de mission » à la fédération socialiste héraultaise et assistante parlementaire de son mari, qui était également député européen. Au nom de la fédération socialiste, Luc Abratkiewicz a demandé « réparation du préjudice financier et moral« . Il a vu dans ce procès « l’épilogue d’un système montpelliérain dans lequel on faisait ce qu’on voulait et on était réélu« , du temps de Georges Frêche.
Le sénateur UMP Jean-Pierre Grand, en bon rentier de la politique qu’il est, n’a pas accepté la désignation de Dominique Reynié, pour conduire la liste de la droite et du centre aux élections régionales de décembre prochain, au point de rejoindre celle conduite par Philippe Saurel, dans l’Hérault. S’il s’était contenté de cela, on le laisserait tranquillement à l’avant- dernière place de cette liste à débattre avec ce qu’il lui reste de conscience politique. Mais au lieu de se faire oublier, pour mieux se rendre utile auprès de Saurel, le voilà qui ne cesse de poursuivre de sa vindicte le Reynié en question, en publiant lettres et publications, adressées à Nicolas Sarkozy, sur l’éventuelle inégibilité de ce dernier. Avec le risque, calculé, de faire exploser sa liste et ruiner ainsi sa campagne.
Hier, Philippe Saurel était dans l’Aude, à Carcassonne, où il a présenté sa tête de liste. C’est donc l’ancien maire d’Aragon Serge Loubet, ex-adhérent au PS, qui « tirera » la liste du mouvement Citoyens du Midi dans le département de l’Aude aux prochaines élections régionales. Une surprise! Un maire saurélien en exercice était inenvisageable tant le Département « verrouille » la quasi-totalité des petites et moyennes communes. La menace implicite était du style: « Si soutien à … plus de subventions ». Un argument dissuasif certes, mais qui, paradoxalement, dans ce contexte très particulier d’une offre politique a-partisane centre gauche- centre droit, permet de présenter des profils « originaux » laissés en marge de leurs partis ou mouvements.
À ce stade du débat, devenu national, sur la création d’un président délégué pour les régions – loi dite, par dérision, Alary -, deux hypothèses sont à envisager. Soit le projet est enterré, c’est le souhait de Sébastien Denaja, député de la 7ème circonscription de l’Hérault et coresponsable du groupe socialiste à l’Assemblée sur le premier volet de la réforme territoriale qui, lucidement, s’explique: « les postes de vice-présidents suffisent à assurer la diversité territoriale… Le groupe socialiste n’a jamais évoqué un tel projet… Nous aurons d’autres priorités à la rentrée.». Ou bien, comme le précise innocemment le cabinet de Vallini, en charge de cette réforme territoriale désormais vidée de sa substance native: « le président délégué sera surtout là pour représenter le président dans les démarches protocolaires. On est dans le symbolique. »
Partie 1 :disparition d’Ange Ayora :hommage à un résistant tenace qui luttait contre l’oubli. 70 ans après, l’occasion pour certains de découvrir des faits familiaux longtemps ignorés… parce que dans l’après-guerre, on semblait préférer le silence. Montpellier future capitale régionale de l’agriculture, selon le voeu de Damien Alary ! Michel Santo ne partage pas franchement ce point de vue…agricole (euphémisme) !