Dimanche dernier, beaucoup, beaucoup de monde aux Halles ! On se serait cru en Espagne. Le Castillan dominait sous la voûte de verre et d’acier. Celui des touristes. Pas celui qui autrefois m’attirait, ces matins-là. Il ne reste hélas plus grand monde de la génération de mon grand père et de son fils. À part Maruenda, que j’y salue tous les jours, ou presque. Le Dimanche était leur jour de messe à ces manoeuvres, maçons, ouvriers agricoles, endimanchés. Ils y récitaient leurs prières : souvenirs du pays, de leurs « pueblos » ; leurs peines, leurs fatigues, leurs espoirs. Leur peau était brune, et leurs mains calleuses. Celles des visiteurs ibériques d’aujourd’hui serrent des smarphones. Leurs visages sont pâles. Ils prennent des vidéos, commentent les étalages de fruits : les mêmes que ceux de leur quotidien. Ils se traînent et se distraient. Enfin, ils essaient.
« Sucette », le gourou des Socios du RCNM, a beau s’en « beurrer les noisettes », sortir la lame et pointer son équipe en lui retirant son aide financière, témoigne d’un curieux sens de la solidarité envers les dirigeants, les joueurs et les supporteurs d’un club vivant les affres d’une descente historique en Fédérale 1. Et ce, quatre jours seulement avant un déplacement difficile à Valence. Comme le dit la chanson : « ce n’est pas bon pour le moral ». Résultat : 49 points ! Une débandade que Jean Anturville, entraîneur de Narbonne, qualifie de « branlée ». Depuis les cloches sonnent dans les petites chapelles qui entourent le RCNM ; et chacune y va de son credo, on n’y pardonne rien : surtout pas les offenses, réelles ou supposées … Je ne dis évidemment pas que cette décision du patron des « Socios » explique cette lourde défaite. Mais comme ne pas comprendre qu’elle sème le trouble, instille le poison de la discorde. Au service de quoi et de qui ? Elle me rappelle d’ailleurs ce moment tragique dans l’histoire du Club où les « Narbonnais » (les grands sponsors aux moyens cependant faibles) sont sortis financièrement de la Société alors dirigée par les « Australiens » pour en prendre les rênes. On en connaît, et subit, le résultat depuis : pour une reprise gagnante, comme dirait l’autre, on espérait mieux que cette chute verticale, en effet. Mais comment pouvait-il en être autrement dans ce microcosme où chacun se croit investi d’une mission salvatrice, et passe le plus clair de son temps à « tuer » le malade. Le RCNM aujourd’hui, va mal ! Il se sait, comme tout organisme vivant, mortel. Personne n’en attend des miracles. Mais ne peut-on espérer de ses « partenaires » un peu de bienveillance ; de laisser aux vestiaires leurs petites vanités et stratégies de pouvoir ; et lui permettre de travailler et jouer enfin avec le sentiment d’avoir tout le « petit monde du rugby » derrière lui. Sans cela, en effet, à quoi bon survivre ?
Association du RCNM : site internet signé agence Defacto
Que cherche donc l’ex-président de la SASP du Rcnm, Bernard Archilla, dont la démission a étéacceptée et confirmée, par son Conseil d’Administration, le 24 avril . Mais qui depuis, par ses « courriers » et son comportement, semble toujours en être le dirigeant de fait ;alors même que le « droit à jouer » et la « marque Rcnm » ont été retirés à la SASP par l’Association présidée par J.L Caussinus au 30 juin [1]
Le président du RCNM, Bernard Archilla a le sens des « symboles ». Recevant hier son adversaire historique, l’AS Béziers, il s’est offert un tour d’honneur avant le match, écharpe orange et noire brandie à la face du public. Une fanfaronnade aussi déplacée que profondément ridicule.