Contrairement à ce qui se lit dans la presse régionale, les sondages se suivent et ne se ressemblent pas. Le dernier en date, réalisé par l’Ifop pour La Dépêche du Midi, Midi Libre, l’Indépendant, Centre Presse et la Nouvelle République des Pyrénées, le démontre. Il confirme en effet une dynamique qui, plus on se rapproche des échéances, les têtes de liste étant toutes quasiment désignées, favorable aux listes conduites par Louis Aliot, Dominique Reynié et Philippe Saurel. Comme je le précisais dans un précédent billet, dans un contexte politique national marqué par une forte dégradation de la cote de l’exécutif socialiste, avec un scénario devenu classique d’élections intermédiaires sanctions, la campagne électorale des régionales sera une campagne éclair sur des enjeux nationaux, marquée par un fort taux d’abstention.
Le politique est aussi un marché. Avec ses producteurs ( les partis: machine à sélectionner des élus) et ses consommateurs ( que sont les électeurs…) Sur ce marché, on y échange des « promesses » d’interventions publiques (subventions, taxes, normes juridiques, morales ou symboliques) contre des votes pour conquérir ou conserver le pouvoir. Un pouvoir constitué, sur un territoire donné, de moyens légaux et « coercitifs » pour prélever des ressources et engager des dépenses, souvent très loin des promesses « vendues » avant sa conquête… C’est avec ce regard froid, que certains trouveront cynique, qu’il convient d’analyser ( un bien grand mot ) les programmes et promesses, voire les récits, qui commencent à s’exposer dans les tribunes médiatiques régionales.
Drôle de campagne pour les régionales. Le premier tour aura lieu le 6 décembre, dans moins de 2 mois, et les listes des « formations » en compétition ne sont pas encore « bouclées ». Quant aux projets… Sa durée sera donc très courte. Elle se résumera à un affrontement entre ceux qui soutiennent, critiques ou pas, la politique du gouvernement, ou la « gauche », en général et ceux qui la combattent. Dans la logique du quinquennat, compte tenu du contenu politique et économique, la prime est à l’opposition de droite et d’extrême droite. Pourtant les choses auraient pu se passer autrement si les objectifs initiaux de la réforme territoriale avaient été maintenus, notamment par la suppression du Département…
Monsieur Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, à la Mer et à la Pêche a donc fait savoir à ses amis président des actuelles régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy, que le gouvernement avait validé, conformément aux conclusions de la commission Duron samedi dernier, la réalisation des lignes TGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Montant de travaux estimés: 8,3 milliards d’euros. Une paille! Une annonce faite à quelques semaines des prochaines élections régionales, par un secrétaire d’État, anciennement député des Landes – un pur hasard, bien entendu! – dans la plénitude de ses fonctions, loin des vulgaires passions de la cuisine politicienne.
Partie 2. France-Roumanie; des robots bleus sur tapis vert. Congrès du PRG à Montpellier; du beau monde, mais des décisions fondamentales restées en suspens.