Je n’ai aucune sympathie pour Monsieur Barroso et trouve, comme tout le monde ou presque, son recrutement, surtout en ce moment d’après Brexit, par la banque d’affaires américaine Goldman Sachs, inopportun, choquant et particulièrement préjudiciable à l’image, déjà passablement écornée, de l’Union Européenne.
« Une double explosion a eu lieu à l’aéroport de Bruxelles vers 8 heures, dans le grand hall des départs. Au moins une personne est morte, et plusieurs sont blessées, selon un bilan provisoire. Une autre explosion est survenue à la station de métro Maelbeek, dans le quartier des institutions européennes. Aucun bilan n’est connu à l’heure actuelle. L’origine de ces explosions est pour l’heure inconnue. » C’est l’Info du Monde! Origine inconnue! Et ce au lendemain de l’attaque d’une mission de l’Union Européenne au Mali, cinq jours après l’arrestation d’un des kamikazes du Bataclan dans la banlieue bruxelloise. Un hasard sans doute!
Ce que l’on peut lire de bêtises sur la Grèce, sa dette et le pouvoir prédateur de la « finance internationale » est proprement ahurissant. Quelques chiffres donc pour clarifier le débat qui fait rage, dans tous les sens du terme, sur les médias sociaux. Chiffres qui démontrent que ce ne sont ni le FMI, ni la BCE qui portent le plus gros poids de cette dette, mais les États européens, et en premier lieu l’Allemagne, suivie de la France. De sorte que, pour suivre le raisonnement simpliste de ceux qui souhaitent l’effacement pur et simple de la dette de la Grèce et applaudissent au choix fait de son gouvernement de recourir à un référendum pour rejeter les propositions de l’Eurogroupe, il conviendrait tout aussi simplement de demander aux peuples de France et d’Allemagne, par la même voie référendaire, s’ils sont prêts à effacer, et donc à subventionner, de fait, ce pays, par leurs impôts, pour un montant de 100 milliards d’euros… Chiche! Nul doute que les soutiens de Tsipras prendraient vite la poudre d’escampette en criant au scandale démocratique…
En réalité, le plus gros détenteur de la dette grecque est le FESF: le Fonds européen de stabilité financière. Plus communément appelé le Fonds de secours européen, le FESF a été créé en mai 2010, au début de la folle crise de la dette en zone euro, pour aider financièrement un État de la zone euro en difficulté. Le FESF a donc aidé la Grèce à hauteur de 131 milliards d’euros, avec des remboursements qui s’étalent de 2023 à 2054.
Les autres États membres de la zone euro sont également créanciers de la dette grecque. Non seulement directement, via des prêts bilatéraux, à hauteur de 53 milliards d’euros (dont la répartition par pays est détaillée dans l’infographie ci-dessus). Mais aussi via le FESF. Car le FESF est garanti par les États membres, selon des montants qui dépendent de leur participation au capital de la BCE. Du coup, via le FESF, l’Allemagne garantit pour 41,3 milliards d’euros de dette grecque. Pour la France, c’est 31 milliards.
En tout l’Allemagne est ainsi exposée à hauteur de 56,5 milliards d’euros et la France, à 42,4 milliards.
L’atrocité des naufrages de migrants a fait réagir les médias, notamment sur le rôle des pays membres de l’Union européenne pour secourir les clandestins en mer. Mais qu’en est-il des passeurs responsables de ces atrocités ? Et surtout comment éviter ces drames atroces sinon en intervenant directement sur les lieux où s’organisent ces trafics? C’est à dire dans les ports libyens d’où partent ces cargaisons d’hommes, de femmes et d’enfants, dont beaucoup périssent en mer. Ce qui suppose que les États de l’Union Européenne y envoient leurs forces armées sous le contrôle et avec un mandat clair de l’ONU.
La dénonciation de l’austérité menée par l’Union Européenne et notamment la zone euro et de ces conséquences désastreuses, une activité économique au ralenti, du chômage et même une menace de déflation, est permanente, surtout en France. L’austérité est notamment rejetée par les partisans de «l’autre politique» économique qu’ils soient à la gauche du Parti Socialiste, à l’extrême gauche ou à l’extrême droite et au Front National.
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]