Il faisait un grand beau temps ce lundi de Pâques, mon oncle ; je remontais la rue Droite, qui ne l’est pas, quand je fus abordé par un quidam habituellement croisé lors de mes promenades urbaines ; de ceux avec qui l’on évoque facétieusement la force et le sens des vents, forts nombreux et puissants en ces terres d’Aude, comme tu le sais. Très agité, ce particulier, pourtant bien élevé et de bonne famille, à l’humeur vagabonde et aux gestes mous, brandissait furieusement comme on époussette ses souliers à grands coups de mouchoirs, une « feuille » au titre outrancièrement accusatoire, et entièrement consacrée, si je puis dire en cette fin de semaine pascale, à Patrick de la Natte, notre ex gazetier en chef du« Tirelire » comtalet présentement scripteur en chef du Comte de Labatout ; une « feuille » en forme de brûlot, qu’il me tendit sur le champ avec force commentaires auxquels je n’entendis goutte. Une véritable crucifixion, mon oncle ! une descente aux enfers sans passage compatissant par un éventuel purgatoire pour celui qui, naguère, se présentait sous les traits d’un preux chevalier de la liberté de la presse et qui, aujourd’hui, agit en mercenaire de la propagande politicienne. Si les masques finissent toujours par tomber, le sieur Loulou de la Godasse, lui qui tient plume, de la première à la dernière ligne dans ce brutal libelle, ne prend guère les gants de la civilité bourgeoise pour les arracher brutalement. Un drôle de pèlerin notre Loulou ! Un ancien et modeste gabelou très vite reconverti avec succès dans les affaires immobilières et cabaretières. Jadis patron d’une taverne flottante, il est à la tête, aujourd’hui, d’une des plus grosses fortunes du Comté ; toujours à ferrailler contre tous les pouvoirs, qu’il espère abattre et qui, toujours, le font chuter. Son style d’écriture, je te joins un extrait, est à l’image du personnage ; n’y brillent ni l’esprit de finesse ni celui de géométrie. Il le sait et en joue et surjoue, il faut le reconnaître, avec la grasse gouaille qui tant plaît au peuple ; et de son physique et de ses costumes, dont il sait qu’ils n’en supporteraient pas le vernis, notre homme en tire avantage dans le genre plébéien et canaille qui lui sied finalement très bien.
Le 23 février 1965, je quittais Narbonne pour Montbéliard. Je n’avais pas 18 ans et c’était mon premier voyage. En train ! Il faisait froid. J’entrais dans la «carrière» administrative. Durant cette période de formation, les premiers enseignements reçus traitaient des «droits et obligations des fonctionnaires». Un thème parmi d’autres : «l’obligation de réserve». Une «obligation» qu’un avocat général de Bastia, ancien procureur de Carcassonne, ne semble pas, ou ne plus, connaître. Sur sa page Facebook, parmi ses amis :“L’Aude avec F. Hollande”, mais aussi deux personnalités socialistes du département : André Viola, président du Conseil Général, et Jean-Claude Pérez, député-maire de Carcassonne.». C’estVincent Boilot, qui lève le lièvre, aujourdhui, dans le Midi Libre.A cela, qui n’est déjà pas rien, s’ajoutent des commentaires du même avocat général sur la page de son «ami facebookien» Jean Claude Perez sur des affaires judicaires en cour qu’il conduisait alors qu’il était procureur de Carcassonne. Nous sommes le 16 février de l’année 2012. Il fait tout aussi froid qu’en 1965, mais des hauts magistrats pratiquent à présent «la dispense de réserve» et brisent allègrement, car il n’est pas le seul, le lien moral et juridique de neutralité constitutif d’une bonne administration de la justice. Le signe manifeste des dérives d’une époque, où après tant d’autres dérapages de ce genre, semble sonner la fin programmée, par ses propres serviteurs, d’une certaine idée de l’Etat républicain. Je n’exclue pas, cependant, pour le cas dont il est ici question, une ivresse narcissique mal contrôlée propre aux nouveaux adeptes de Facebook. Ce qui, pour notre ex procureur avocat général, ajoute à son manque de discernement professionnel une absence évidente de tact… et de bon goû﷽﷽﷽﷽﷽﷽﷽﷽cat généralernement professionnel un manque de tact et de mauvais go ex procureur avocat généralût. «Le goût est un princedétrôné qui, de temps en temps, doitfaire des protestations.» ( Elie Fréron )
Mais que j’ai ri! En voilà un autre, de ces romans anglais faussement sérieux et plein d’humour, qui prend le lecteur à témoin de l’incohérence et de l’absurdité de la plupart de nos comportements…
Robert Navarro n’est pas commissaire de police. Ni juge. Seulement Sénateur et Vice-Président de la Région Languedoc-Roussillon. PS ou ex ? On en perd sa rose! Pour Aubry c’est un ex et pour Hollande on ne sait pas.
Midi Libre, ce matin : « Selon nos sources, c’est Norman Foster, architecte de renommée mondiale, qui a été retenu à l’hôtel de Région, parmi les cinq derniers candidats en lice, pour la maîtrise d’œuvre du Musée de la Romanité de Narbonne. »
Une bonne nouvelle, quoique l’on pense de l’opportunité de ce projet. J’ai toujours défendu l’idée, sans être écouté ni entendu par ceux qui détenaient le pouvoir à l’époque, que la signature d’architectes de renommée internationale comme Foster,Nouvel, Bofill, Wilmotte ou Kurokawavalaient, en termes de notoriété, tous les festivals Trenet du monde, par exemple.
Déjeuner à l’Auberge des Jacobins. Nous y avons nos habitudes. Vanessa est à l’accueil. André est en cuisine. Ils sont jeunes. Ils sont sympathiques. La cuisine est simple. Les prix sont […]
Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]
Je croyais que la culture était un bien commun. Une respiration. Je découvre qu’elle est surtout un territoire. À défendre. À verrouiller. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]