Je l’avais mise de côté, cette chronique de Luc Ferry. En pleine FIAC (Foire! Internationale d’art contemporain) et polémique sur les « oeuvres » de Paul McCarthy – exposées à la Monnaie de Paris – elle me semble, aujourd’hui, tomber à pic … si je puis dire!
Maxime Tandonnet nous invite à relire un chef d’oeuvre prophétique aujourd’hui plus ou moins oublié: « L’ère du vide », écrit en 1983 par Gilles Lipovetski (Gallimard). Il en cite trois passages particulièrement significatifs:
Mercredi dernier, randonnée sur le sentier « sculpturel » de Mayronnes. Une belle surprise, malgré un temps triste et maussade . On s’arrête devant une « œuvre » d’Anne Sarda : un genévrier sec, mort ; branches tordues, décharnées… désespérément tendues vers un ciel sombre, épais, pluvieux. Je l’imagine au moment de « sa mise en scène », en mai, peut-être, de l’année dernière, sous un soleil brûlant. Un squelette tourmenté sur une terre nue, épuisée. Tout le tragique de la vie !
Découvrir Narbonne l’été, ce n’est pas seulement se remémorer Charles Trénet ou participer aux festivités organisées en son nom. D’autres artistes y vécurent aussi. Jean Eustache notamment, à qui je pensais en prenant cette photo de l’entrée de sa maison de la Place des Quatre Fontaines. Étonnamment, deux jours plus tard décédait Bernadette Lafont, Marie dans son film « La maman et la putain ». Il est de troublantes coïncidences tout de même ! Les portes ouvrent sur d’infinis mystères…