En 2004, lorsque Cesare Battisti* est arrêté à Paris et menacé d’extradition vers l’Italie où il avait été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour meutres, le maire de Frontignan, l’avait fait citoyen d’honneur de la ville avec remise de médaille symbolique. Pierre Bouldoire estimait alors qu’une extradition serait « une injustice. Il finira sa vie derrière les barreaux. Or, son procès s’est déroulé dans des conditions plus que douteuses ».
En juin 2011, quelques jours avant l’ouverture du « festival international du roman noir » de cette même petite ville héraultaise, dont l’invité d’honneur était alors Fred Vargas (qui toujours et toujours contre l’évidence a soutenu l’innocence de son ami italien), Cesare Battisti était libéré par la justice brésilienne après quatre ans passés dans ses prisons. Il revenait à Frontignan « par la grande porte, celle d’une prison qui s’est ouverte à l’autre bout de la planète », se réjouissait, lyrique, la correspondante du Midi Libre…
Hier, mercredi 27 mars, l’écrivaine Fred Vargas, interviewée par l’agence de presse italienne, à Paris, a déclaré : « en tant que chercheur, je le considère toujours comme innocent ». « »Je n’ai aucune excuse à présenter ». Quand lui a été demandé si elle avait été informée des aveux de Battisti, Fred Vargas a répondu : » Ses déclarations ne me font pas mal, elles me laissent indifférent. Il est possible qu’il ait ses raisons, peut-être qu’il existe des raisons, je ne sais rien, je le laisse libre de dire ce qu’il a choisi de dire « **.
Et vous, Monsieur Pierre Bouldoire, n’avez-vous donc aucune excuse à présenter ? Considérez-vous toujours monsieur Césare Battisti comme un citoyen méritant l’honneur de votre cité… Au risque de perdre le vôtre !
*Je rappelle que Battisti, activiste de l’ultra-gauche, membre des « Prolétaires Armés pour le Communisme » (PAC), a commis en 1978 et 1979 deux meurtres et en a commandité deux autres. Après avoir fui la justice italienne, il s’est réfugié en France, où Mitterrand avait lui avait offert l’immunité. S’étant fait connaître comme auteur de polars, menacé d’extradition, il avait fini par fuir la France pour se réfugier au Brésil. Tous ces défenseurs, qui aujourd’hui se taisent, s’appelaient, Bernard-Henri Lévy, Philippe Sollers, Danièle Mitterrand, Noël Mamère, Gilles Martin-Chauffier, François Guérif, Guy Bedos, Fred Vargas, Pierre Vidal-Naquet, Dan Franck, Miou-Miou, Lio, Jacques Higelin, Georges Moustaki etc.
** Voici, selon La Stampa, ce qu’a déclaré Battisti, après avoir enfin reconnu ses crimes : « Je n’ai jamais été victime d’une injustice, je me suis moqué de tous ceux qui m’ont aidé, je n’ai même pas eu besoin de mentir à certains d’entre eux. »
Regardez cette image ! C’est celle du projet de musée Narbo Via (anciennement MuReNa) conçu par l’architecte Norman Foster. Depuis cette présentation à la presse et au public, les travaux sont bien avancés et l’ouverture de ce bel ouvrage est prévue dans le courant de 2020.
Ils sont jeunes, actifs, entreprenants, aiment leur ville et leurs quartiers. Des idées, des propositions pour y mieux vivre, ils en ont plein la « tête ». La première d’abord : se faire respecter. Et refuser le paternalisme politique des partis « officiels » ; en contester leur monopole de l’expression politique. Ne plus se soumettre, troquer des bulletins de vote contre des emplois, des aides, des logements… toujours promis pendant les élections, jamais donnés après. Ils sont jeunes, entreprenants, ont des projets pour leur ville et leurs quartiers, veulent « garder espoir », lutter contre l’abstention, le repli sur soi, la frustration et le mal-être. Jeudi 21 mars, à la Maison des services de Saint-Jean Saint-Pierre, Salem, Okan et Zoubida n’ont pas prononcés ces mots, mais leur message sonnait les mêmes thèmes. Les émissaires, les « auditeurs libres » des partis « officiels »étaient présents dans une salle comble. On les comprend, les municipales approchent et rien de ce qui « bouge » dans la cité n’échappe à leurs antennes. Je ne sais ce qui va advenir de ce « mouvement citoyen narbonnais » : se fondra-t-il ou pas dans un jeu d’alliances (et avec qui), jouera-t-il seul sa partition l’année prochaine ? Trop tôt ! Ce que je sais par contre, est qu’avec cet acte de volonté, une ancienne manière de faire de la politique municipale est peut-être morte. Dans l’esprit de ceux qui la subissaient, à tout le moins. Et c’est tant mieux !
L’hiver est fini ! Mais l’atmosphère politique et sociale est toujours aussi lourde. La haine s’exprime sans retenue. Et pas seulement dans la rue. Dans les médias, les journaux, les « tribunes » ; les mot et les « poses » aussi. Le mince vernis de civilité qui couvre notre « bien commun » craque de toute part sous la poussée de passions politiques délirantes.
C’est décidé, Jean Paul Chaluleau est enmarche, ou en route, « Pour Ouveillan » ! Celui dont tous les lecteurs de l’Indépendant connaissait la signatureau bas d’articles commentant la vie politique locale, passe, après l’exercice d’autres activités dans la « communication institutionnelle, de l’autre côté du pont, bien décidé à s’en allerbouter hors du petit hôtel de ville d’Ouveillan, les amis de son actuel locataire, le sieur Cribaillet. C’est autour d’un café qu’avec d’autres mots Jean Paul m’a informé de sa décision. Sa bienveillance naturelle ne le porte pas en effet à des excès de langage. Qu’il s’agisse de personne ou de politique, avec lui le ton est toujours posé et la phrase polie… Ce qui ne l’empêche pas d’agir avec conviction et ténacité, comme avec ses « Vendages du coeur » auxquelles participent des artistes de très grandes renommées. C’est donc en homme de rassemblement qu’il se lance dans cette aventure. À sa manière : calme, au pas assuré. Un style si rare en politique…