Je pensais que c’était juste un rhume. Puis la gorge a brûlé, la tête a cogné. La fatigue est arrivée, lourde. J’avais attendu trop longtemps. Vous avez de la chance, Michel, l’infection n’a pas atteint les poumons, m’a dit Virginie. Cortisone et antibiotiques, pour finir.
Le tréfonds vorace de notre espèce, ne déroge jamais à la règle. Une évidence qui vous saute au visage dès les premières lueurs du jour, pour peu que vous preniez la peine d’ouvrir l’œil.
Hier après midi, une scène qui aurait pu s’échapper d’un chromo d’antan. Un homme pousse une de ces carrioles enfantines dont on attend, par réflexe atavique, qu’elle dissimule un enfant. Il marque une pause au bas de la promenade des Barques. Nulle layette ne garnit l’alcôve mobile, mais bien un petit cabot, affairé à se composer une majesté de souverain en exil, juché sur son trône de pacotille. Notre homme arbore l’allure nonchalante d’un chambellan au vestiaire fatigué. Et le canidé, sans aboiements intempestifs observe l’agitation citadine d’un regard impérial.
Ainsi donc, l’humble promeneur, poussait un landau comme on pousse un destin, en serviteur zélé d’une royauté canine.
Quoi de plus répugnant que le spectacle donné par la meute de tous ceux qui doivent mandats et notoriété au chef jadis adulé de La France Insoumise et qui font mine de découvrir aujourd’hui l’autoritarisme et le cynisme politique de Jean Luc Mélenchon ; quoi de plus répugnant en effet que d’avoir à supporter autant de lâcheté et d’hypocrisie étalées ainsi à la pelle, sans compter, sans honte ni reflux sur tous ces plateaux radios et télés graisseux et complaisants.
À part ça, les Halles de Narbonne étaient en deuil ce matin ; et il pleuvait. Le Racing Club Narbonnais avait pris quarante points, en demi-finale de Nationale, la veille au soir, à domicile et, circonstance aggravante, contre Carcassonne ; des Halles en deuil, disais-je, mais bondées et toujours aussi vivantes. À midi, le soleil brillait.
Dans une des arches de la façade Ouest du cloître de la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur que je traversais pour rejoindre le jardin de l’archevêché, je suis tombé par hasard sur ce texte et cette toile de Pierre Moussaoui. Huit autres présentent ses papiers-vitraux tout aussi vibrants et lumineux. Un ensemble parfait d’intelligence et de sensibilité dans un cadre propice à la méditation – ou la réflexion, comme on voudra.
Déjeuner à l’Auberge des Jacobins. Nous y avons nos habitudes. Vanessa est à l’accueil. André est en cuisine. Ils sont jeunes. Ils sont sympathiques. La cuisine est simple. Les prix sont […]
Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]
Je croyais que la culture était un bien commun. Une respiration. Je découvre qu’elle est surtout un territoire. À défendre. À verrouiller. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]