Quatre perles de campagne, arbitrairement sélectionnées, je le confesse :
La première, offerte par la porte-parole Verte de Narbonne en Commun : « Concernant l’urgence climatique, également au cœur des préoccupations des habitants, nous nous devons de trouver des solutions quant au nombre important de climatiseurs qui font grimper de 3° parfois la température en centre-ville » Lesquelles ? En interdire l’achat, l’installation etc. Impossible ! « Démago » et stupide. Et la seconde, d’un même éclat que la précédente : « ralentir la prolifération du goudron… » Parce que le goudron, comme les algues vertes, prolifère, n’est-ce pas ! Et que la réfection des chaussées et des trottoirs pourrait se faire en terre battue bio, peut-être…
Celle de David Granel, de Narbonne XXI, brillante, n’est pas mal non plus : « Narbonne mérite une véritable locomotive économique efficace pour que Narbonne se développe et rayonne enfin » Une locomotive économique ? Quézaco ! Une entreprise ? de quelle taille, et où donc est-elle, et qui va aller la chercher ? Vite un nom !Bref ! Une phrase qui honore la SNCF, encore que ! , mais incompréhensible et tout aussi « démago » que les précédentes vertes. L’économie est, de plus, une compétence du Grand Narbonne
Enfin — pour le moment — la dernière, en cadeau, de Mouly ou Malquier, je ne sais, sur la rénovation du Parc des Sports et de l’Amitié : « On attend la réponse de l’Agglo » Pour une subvention ? Tiens donc ! Sauf, que c’est juridiquement impossible : elle n’a pas la compétence !Carton rouge, donc ! Une Agglo structure un territoire, elle ne le saupoudre pas.Entre parenthèses, la future direction de l’Agglo devra balayer dans ses statuts et ses fonds de concours pour éviter à l’avenir ce travers redistributif de culture, si je puis dire, départemental…
Ce matin, devant l’agence de la Société Générale, à quelques mètres de son entrée, un petit bonhomme, maigre et chétif, tenait en laisse un petit caniche aux poils roux, court sur pattes et à l’aspect souffreteux. Il le regardait, rêveur et attendri, pisser joyeusement sur le mur de la banque en question. La foule du jeudi matin — jour de marché — vaquait à ses occupations domestiques et balladeuses, indifférente, quant une dame en sortit vivement pour se précipiter vers le chien pisseur et son maître, la tête en avant, ses bras faisant de larges moulinets, pour les prendre violemment à parti : « Monsieur c’est dégueulasse ce que vous faites ! » L’autre, surpris par cette soudaine — et inattendue — interpellation, s’est aussitôt engouffré dans le hall de l’agence bancaire pour s’y planquer, tout en rouspétant et tirant de concert sur son chien paniqué, la patte arrière toujours relevée et toujours pissant, la furie hygiéniste à leurs trousses. Et là, coincé dans cette entrée et objet de l’attention de tous, ce monsieur s’est entendu dire, certainement pour la première fois de sa vie d’accompagnateur canin, un retentissant et définitif : « Monsieur, vous êtes un gros con ! ».
Chaque année, un jour de la même semaine du même mois de novembre, je m’arrête quelques instants devant la tombe du cimetière de Bages où, selon la formule consacrée que je n’aime guère, gisent Pierre Dumayet, sa femme et son fils. Elle est située à une dizaine de mètres du caveau devant lequel Simone dépose un petit vase de fleurs blanches — comme le faisait sa mère depuis toujours —,en mémoire de sa petit soeur morte en bas âge et de celle qui les avait toute deux mises au monde. Longtemps j’eus malheureusement à déplorer l’état dans lequel je la trouvais — elle me semblait tristement abandonnée — , jusqu’à m’en plaindre, à l’occasion,auprès de la maire du village qui, dépourvue de moyens légaux d’agir, ne pouvait hélas que m’entendre. Aujourd’hui, la voilà donc comme j’espérais qu’elle fut à jamais : simple, discrète, élégante,comme l’étaitce grand homme de télévision et cet écrivain pudique et réservé, rencontré jadis,par hasard, dans les rues de Narbonne. Il cherchait alors, un peu perdu, une pharmacie de garde, et me suis proposé de l’accompagner tout en ne lui cachant pas la joie que me procurait cette fortuite circonstance. Je ne sais évidemment pas à quelles mains l’on doit cette bienheureuse transformation tombale, mais le fait est que l’année prochaine, un jour de la même semaine du mois de novembre, je m’arrêterai désormais devant la sépulture de Pierre Dumayet le sourire aux lèvres.
*On lira avec profit, et plaisir, le beau dossier réalisé par les éditions Verdier (Lagrasse) en hommage à Pierre Dumayet (ici)
Revenant de Peyriac de Mer, et de son cimetière, où nous allons chaque année honorer nos morts, passant devant l’admirable fresque du boulodrome de Bages, le village voisin où nous avions procédé au même rituel, je fus saisi, malgré l’attention que je portais à la conduite de mon véhicule, par une curiosité orthographique dans son titre qui me parut, dans le bref instant de sa vision, trop énormément fautive pour ne pas m’obliger à m’arrêter un peu plus loin sur le bord de la route et rebrousser chemin, à pied cette fois-ci, pour en vérifier, de près et de face, l’authenticité.
Le 7 mai 2019, dans un de mes billets sur l’actualité locale, je faisais remarquer « que l’on ne peut plus dissocier les programmes municipaux qui seront prochainement en compétition des pouvoirs et compétences exercées par le Grand Narbonne (transports, ordures ménagères, équipements culturels, économie etc.) Avec, comme conséquence logique (politique et institutionnelle), la présentation aux élections municipales de Narbonne ainsi que dans les autres communes du Grand Narbonne (les conseillers municipaux et les conseillers communautaires seront élus le même jour), de deux projets cohérents et intégrés : celui de la ville centre, par exemple, et celui du Grand Narbonne. »
Je 7.11.2024 Galley au café. C’est une habitude. Devant mon premier café, je lis une ou deux pages d’un Journal littéraire. J’ai donc ouvert ce matin celui de Matthieu Galey. Pourquoi ? Parce que je […]
Me 6.11.2024 Le rêve de Jean Luc. Devant son miroir, tout en se rasant, Jean Luc dicte à son microphone, après avoir pris connaissance de la victoire de Trump, les premiers mots de son commentaire […]