Ouverture des terrasses à Paris. Photo Maïté Bianchi.
Hier après midi, le cours des Barques de Cité était noir de terrasses et de monde ; on se serait cru en pleine fête de la musique. Et c’était pathétique ! Dans le jardin de l’archevêché, où j’ai finalement trouvé refuge, ce n’était que silence et sérénité. À mes pieds deux pigeons se bécotaient tandis qu’autour de l’unique et splendide cèdre, un jardinier lentement ratissait…
La charmante Maïa, 10 ans, que je vois souvent à l’occasion de repas familiaux, a reçu, lors de son dernier contrôle de géographie, dans sa classe de CM2, un enseignement moral de sa jeune maîtresse où l’ignorance, la bêtise et la vanité lui ont été présentés sous les traits d’une incontestable et désolante autorité pédagogique.
Il y a des jours où le désir de ne plus rien vouloir entendre (ou lire, ou voir) de ce qui constitue pourtant l’inévitable trame de ma vie sociale et politique, s’impose à mon esprit. Plus précisément, je ne peux plus rien entendre (ou lire, ou voir) ou presque venant de personnes dont le métier est prétendumment d’en rendre compte dans les médias et sur les réseaux sociaux, ou d’autres dont les ambitions et les passions les portent, sur les mêmes supports, à vouloir incessamment en témoigner. Quand je réfléchis aux raisons de ce mouvement de conscience et de repli, outre la pauvreté et l’agressivité du débat public, si je puis dire, s’impose à moi l’idée fort simple, mais rarement exprimée, que notre condition humaine excède de tous côtés l’organisation de la cité, notre rapport aux autres : le ou la politique – L’estime de l’une et de l’autre tenant finalement à la place qu’ils accordent aux individus pris et considérés dans leur souveraine solitude ; à leur protection des meutes et des foules, seraient elles accordées à quelque vague idée du Juste et du Bien…
Le nombre de régions en France métropolitaine est passé de 22 en 2015 à 13 en 2016 à la suite de la réforme territoriale portée par la loi du 16 janvier 2015. Il était temps d’en tirer le bilan financier.
Nathalie Bianco a brillamment résumé, pour moi en tout cas qui ne regarde plus ce genre de ridicule pantomime, la soirée des Cesars. Comme prévu, on a eu droit à un festival de vulgarités « progressistes ». À vous dégoûter d’entrer dans une salle de cinéma pour y voir un fim français. En existe-t-il un encore – de cinéma français –, au fait ?