Ce matin, samedi 19 septembre, nous recevions, Jean Claude Julès et moi-même, sur Radio Grand Sud FM, dans le cadre de l’émission Radio Barques, Jean Fabre, un des trois co-présidents du F.C.L, le club de rugby à 13 de la ville de Lézignan. Un des 9 clubs de « l’élite nationale » au riche palmarès.
940 voitures ont été incendiées au cours de la nuit de la Saint-Sylvestre, un nombre en recul de 12 % par rapport à 2013, selon le bilan du ministère de l’Intérieur transmis jeudi 1er janvier. Une tradition désormais bien établie, comme la bûche à Noël, en général, elle, plutôt glacée. Un rituel sauvage où des voitures sont brûlées sur l’autel festif de l’abondance et de la démesure par de « jeunes » gens vivant à la périphérie de nos villes. Au frais, si je puis dire, de leurs propriétaires et voisins habitants dans les mêmes quartiers.
On ne le dit jamais assez, ou bien trop rarement, les États aussi sont en concurrence; et leurs performances conditionnent celles de leurs entreprises. Plus leurs charges de fonctionnement et sociales pèsent dans leur production de services publics – ou considérés comme tels – plus leurs prélèvements sur la richesse produite et les revenus des entreprises et des ménages est élevé .
Les éditoriaux de Jean-François Revel comptent depuis trente ans parmi les plus influents de la presse française. Rassemblés dans un fort volume sous le titre « Fin du siècle des ombres » – toujours posé sur mon bureau à deux doigts de mon clavier – , j’en lis régulièrement quelques uns . Toujours d’actualité et toujours au service d’une pensée marquée par le souci de vérité et le désir de convaincre, c’est à chaque fois une vraie leçon de style et de courage intellectuel.
Ainsi cet extrait d’un éditorial du 22 février 1997 (page 581), sur lequel je suis par hasard tombé ce matin, que nos lycéens devraient étudier plutôt que d’ânonner, comme hier, de grossiers et stupides slogans, à l’imitation de leurs aînés de SOS Racisme recasés depuis dans les plus hautes instances du pouvoir. Insensible à toutes les formes de : « Quiconque ose nous contredire , est fasciste », Revel , tranquillement, alors prenait sa plume et écrivait ceci : « Comment, dans l’état actuel des flux migratoires, instaurer sans catastrophe une liberté totale d’immigration ? Comment admettre une foire d’empoigne où l’entrée et l’installation définitive de tout étranger extracommunautaire dépendraient de sa seule décision, sans que les autorités du pays d’accueil aient leur mot à dire ? Exiger que l’immigration cesse d’être contrôlée ou même connue, surtout dans un pays à forte protection sociale, avec des budgets sociaux déjà en grave déficit, c’est rechercher la déstabilisation permanente de la société, l’abolition de l’État de droit, voire de la citoyenneté. Le programme du Front national, qui veut mettre tous les étrangers dehors, et celui des pétitionnaires, qui veulent les mettre tous dedans, sont également impraticables et immoraux. Car ils assurent l’un et l’autre l’échec irrémédiable de l’intégration, cette longue tradition qui fut et doit demeurer l’honneur de la France. Selon leur démarche habituelle, les intellectuels ou automates de gauche, ou prétendus tels, organisent ainsi la destruction pratique de l’idéal dont ils se réclament en théorie. Ce n’est pas là être l’ami des immigrés ; c’est être leur pire ennemi. »
Texte limpide que le président de la FIDL,qui ferait bien de moins faire la grève et d’être plus assidu en lettres ( « le ministre de l’intérieur s’orgueille ( sic !!! ) d’expulser autant d’irréguliers que Sarkozy » ) serait bien inspiré de méditer. On lui souhaite aussi, quoiqu’il fasse dans l’avenir, de pouvoir s’exprimer un jour comme ce maître …
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]