L’Aude « rose » s’est couchée, hier soir, tard, « rouge-brun » !
L’Aude, Département traditionnellement rose, s’est couchée hier soir, tard, « rouge-brun ». Souverainistes de gauche et de droite, Marine Le Pen et Jean Luc Mélenchon totalisent à eux deux près de 50% des voix exprimées. Benoît Hamon, lui, atteint difficilement un peu plus de 6%, très loin du score de Fillon : 15%, et encore plus loin de celui de Macron : 20%. Un véritable séisme politique pour le PS qui, jusqu’ici, jouait quasiment en « roues libres » à chacune des grandes échéances politiques, nationales ou régionales. Une situation historique d’autant plus alarmante, pour les législatives à venir, dans les trois circonscriptions détenues par le PS, qu’en additionnant l’ensemble des voix de gauche, une gauche fracturée – Que feront les soutiens de Valls ? La France Insoumise elle aussi aura elle un candidat du PCF en face etc. – on arrive péniblement à un petit 30%. De sorte que, dans ce contexte inouï, l’effet de levier du second tour de l’élection présidentielle, s’il se produisait de façon significativement forte en faveur de Macron, pourrait avoir pour conséquences de bénéfiques « répliques » politiques au plan local. Non seulement, les candidats d’En Marche, défendront évidemment, comme argument principal, la nécessité de la cohérence politique entre projet présidentiel et majorité parlementaire. Mais la logique et les gains de l’argument du « vote utile », pour éviter l’élection du candidat FN, dans le cadre de probables triangulaires, comme au premier et second tour de la présidentielle, pourrait s’avérer lui aussi décisif… C’est dire l’importance du « profil » politique et sociologique –dans ce jeu hors-normes politiques traditionnelles – de ceux ou celles qui obtiendront l’investiture d’En Marche, dans les deux circonscriptions restantes à pourvoir. À suivre !
*Le positionnement et les initiatives des élus et militants socialistes pro-Valls qui, jusqu’ici, ont joué « profil bas » la carte Hamon – au point que l’on peut se demander s’ils n’étaient pas partis en vacances ! – seront à suivre avec beaucoup d’intérêt. Alors que le PS est plus que jamais divisée entre deux lignes politiques, Manuel Valls estime en effet que ces « contradictions » ne peuvent plus durer. « Ceux qui ne partagent pas les mêmes idées, ceux qui ne sont pas d’accord sur l’Europe, l’économie, l’entreprise ou la laïcité… Peuvent-ils encore être dans la même famille politique? Personnellement, je ne le crois pas », a indiqué l’ex-chef de gouvernement.