Contre-Regards

par Michel SANTO

Aude, pays de cancres ?

images-copie-15.jpeg

 

 

L’ Aude serait elle vouée de toute éternité à la cancritude ? Dernier de la classe des départements, que pourraient avantageusement remplacer les régions, l’Expansion, l’hebdo, vient d’attribuer en outre le bonnet d’âne des députés à celui de Carcassonne, Jean-Claude Pérez: 541 ème sur 577 ! Après tout rien que de très normal  dans une contrée où les 35 heures effectivement travaillées sont considérées par les stakhanovistes du Conseil Général comme une provocation attentatoire à leurs droits fondamentaux à la paresse.  Le stock de ce couvre chef étant inépuisable, on n’oubliera pas d’en revêtir également le député européen et patron de la fédé socialiste du lieu, Eric Andrieu, pour cette phrase d’anthologie prononcée à l’occasion de la mort dramatique du jeune Méric et rapportée en bonne place (hum! ) par le Midi Libre, dans son édition narbonnaise :   » Rien ne peut autoriser ce type d’actes et d’idéaux, que nous ne pouvons accepter  « . Le cancre de haut niveau a ceci de caractéristique en effet  : il s’autorise tout ce qui n’est pas interdit, et n’accepte rien qui ne soit autorisé ! A sa manière, je concluerai donc définitivement ( non mais ! ) que ce genre de cancrenelles a le don de me faire tourner en bourrique…

La tête de Guéant et les pénis anglais de Bachelot !

 

 

 

 

 

 

 

 

Roselyne-Bachelot-penis-600x300.jpg

 

 

Je le jure devant le tribunal médiatique en général et celui du Canard Enchaîné en particulier, je n’ai rien en, et de, commun avec Claude Guéant. Je ne lui ai pas acheté de tableaux de petits maitres hollandais lui appartenant via un compte asiatique et n’ai pas collé d’ affiches électorales à son profit; je précise en outre n’avoir jamais servi dans une des nombreuses officines secrètes de la place Beauvau, ni perçu de ce fait de confortables primes occultes, ne serait ce qu’à mon insu; j’ajoute que l’Association Départementale des Aveugles et Déficients visuels de l’Aude ( ADVA ) , dont je suis le trésorier, n’est liée en aucune façon, ni de près ni de loin, à la Grande Muette qui, je le note au passage, ne cesse de l’ouvrir grave envers un maire basque contrevenant à son obligation de  » marier pour tous  » ;  j’affirme enfin n’être pas en débit auprès de mon commissaire de quartier auprès duquel, contrairement à ce que de mauvaises langues pourraient prétendre, ne me lie que la pratique dominicale et à but non lucratif de la pétanque ! Toutes ces précautions préliminaires faites, je me réjouis donc de la confirmation faite par les services d’inspection du ministère de l’ Intérieur que le ci-devant Claude a bien perçu, comme à son dire, 10 000 euros par mois, entre 2002 et 2004, en provenance des frais d’enquête et de surveillance. On se souvient peut -être, que médias et politiques réunis, aux premiers rangs desquels s’ était distinguée l’inénarrable et foldingue Roselyne, dite Bachelot , au mois d’ avril dernier,  l’avaient , sur cette question, traité de menteur et de voleur. Comme il est peut probable que nos  pétulants purificateurs ne fassent amende, si je puis dire, honorable, et protestant par anticipation contre toute interprétation malveillante de ce parti pris strictement conjoncturel, je me plais à partager la joie de l’ex premier flic de France à la pensée de la tronche de ceux et celles qui avaient tenté de le décapiter. Surtout celle de cette dame qui, après s’être illustrée, par une ruineuse campagne de prévention contre la grippe, s’intéresse à présent et de très près, pour s’en inquiéter, à la baisse de la taille des pénis anglais…

Lire André Blanchard, un dimanche: « Et ne nous faîtes pas honte, hein, votez bien! »

blog-0234.jpg

« Ni fielleux, ni bilieux, il joue jusqu’au bout du rouleau la partition du désespoir gai, du nihilisme fugueur. Il est rare qu’on sente autant, en pleine lecture, la chance qu’on a d’être un lecteur. » C’est pour ces lignes de Beigbeder, que je lis en ce moment, le matin, tôt de préférence, les derniers « carnets 2009-2011 » d’André Blanchard publiés sous le titre « À la demande générale », aux éditions « Le Dilettante ». On y trouve ceci, à la page 101 :

Pierre Mauroy est mort, une certaine gauche aussi !

 

 

 

 

mauroy-1561875-jpg_1446598.JPG

 

 

Pierre Mauroy est mort ! Qu’on le laisse en paix. Il voulait, avec ses amis et ses camarades  » Changer la vie  » des français. On sait ce qu’il advint deux ans après que les  » Lumières  » eurent vaincus   » les Ténèbres « . L’homme avait du panache et de la gentillesse, naturellement. On ne le voyait pas aller s’encanailler dans quelque Carlton exotique, ouvrir un compte dans un paradis fiscal ou ne plus mettre sa Cartier au poignet pour présenter aux journalistes une modeste Swatch. Professeur de collège technique, il n’avait pas non plus l’arrogance propre aux énarques et polytechniciens qui ont investi le vieux parti socialiste dans les années 70-80 pour lui inculquer la culture des temps d’aujourd’hui. Une culture de grande consommation à base de gadgets produits incessamment par l’industrie médiatique. Cette nouvelle bourgeoisie désormais aux commandes pense entre Roland Garros, Cannes et Laurent Ruquier. Elle fait foule pendant des nuits  » blanches  » et s’étale sur le sable de Paris Plage; et quand elle parle du peuple et de ses souffrances, ses mots sonnent comme sonnent ceux d’animateurs de télé marketés , faux . Avec la mort de Pierre Mauroy, après celle de George Marchais, c’est tout un pan de l’histoire politique et culturelle de ce pays qui s’écroule. Qui, aujourd’hui, à gauche peut encore se réclamer de ce mouvement ouvrier là ? Hollande et ses amis ? Faut-il le regretter pour autant ? L’histoire est ainsi faite qu’elle se reproduit toujours sous la forme d’une farce. Laissons là donc elle aussi en paix. Devant nous se profile un autre horizon marqué par un continent Europe qui ne représente plus que 7 % de la population mondiale,  produit 25 % du PIB et doit financer 50 % des dépenses sociales mondiales. Le paradoxe de la gauche au pouvoir aujourd’hui est d’engager des réformes de structures qu’elle refusait hier pour adapter notre pays à cette nouvelle réalité du monde. Une gauche désormais clairement engagée sur la voie du social libéralisme… Si loin de celle dont a longtemps rêvé Pierre Mauroy !

l’ Aude et le Narbonnais absolument débordés !

 

images-copie-14.jpeg

Le département de l’Aude est en tête des départements les plus pauvres de la France métropolitaine mais présente néanmoins à son actif des résultats d’encadrement administratif digne d’anciennes républiques dites populaires . Par le nombre de fonctionnaires territoriaux par habitant, il occupe , c’est un fait avéré, un quatrième rang très flatteur juste derrière Paris ! Ce qui témoignerait d’un souci du bien public remarquable si un autre indicateur ne venait pondérer cet apparent souci des contribuables audois par ailleurs très peu nombreux à s’acquitter d’impôts sur des revenus pour la plupart réduits à de maigres minimas sociaux. En effet, le nombre d’heures travaillées, relève la Chambre Régionale des Comptes, y est notoirement inférieur à la durée légale du travail et l’absentéisme du aux arrêts de travail pour cause de maladie ( ! )  deux fois plus élevé que dans le secteur privé  . Ce qui, sans attendre le résultat de longues études sociologiques aux résultats commandités, témoigneraient plutôt d’une attention toute particulière des décideurs publics départementaux à ces nombreuses cohortes de  » territoriaux  » qui, faut il le préciser , sont aussi, avec leurs familles, des électeurs loyaux et assidus, et pour certains des militants fidèles. Le Grand Narbonne n’échappe pas à cette règle départementale puisque la même Chambre Régionale des Comptes signale que pourrait y être fait l’économie de 23 postes à temps plein dans ses services par la seule application de la durée légale du travail à ses agents. D’après mes calculs, cela représenterait une somme de 600 000 euros par an, qu’il faut multiplier par la durée moyenne d’une carrière pour en évaluer l’impact financier et… fiscal, évidemment. Une paille ! Et ce matin encore , cette info dans un journal local, le Midi Libre, qui, si l’on en croit le directeur de la CPAM de l’Aude, qui n’est pas, à ma connaissance, un admirateur d’ un ultra libéralisme de type reeganien, mettant en évidence, dans le Narbonnais , un taux d’absentéisme des assurés audois lors des contrôles effectués ( 4 agents pour ce faire pour tout le département !) dans le cadre d’arrêts de travail, de 44, 23% !  Bref, dans  cette belle Aude, moins on travaille et plus on est malade ; et moins on reste chez soi à se soigner ( sans doute pour des raisons thérapeutiques, ou pour aller bosser ailleurs, qui sait ? ). Tout cela n’est pas très sérieux et dangereusement démagogique, n’est ce pas ? Mais bon j’assume ! Et demande illico une protection policière…

Articles récents