Les grandes manoeuvres en vue des régionales de 2015 n’ont pas attendu le vote solennel de mardi sur la carte à 13 régions pour commencer. La future grande région résultant de la fusion du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées est déjà une réalité pour le centre et la droite.
Quand je passe devant ce qui fut, dans un passé lointain, le cloître d’un ancien carmel royal, devenu, depuis, la cour intérieure et fermée d’un ensemble immobilier dédié à l’habitat social,
Narbonne figure donc au 42e rang des 50 villes française où il fait bon vivre en France. C’est l’Express qui l’affirme. Bon! ce n’est pas terrible, mais avec un modeste 6,5 sur 20 nous sommes toutefois placés devant Béziers et Nîmes. Ce qui n’est pas surprenant . Chez nos voisins héraultais, les petits commerces du centre-ville tirent leurs rideaux, tandis qu’à Nîmes, l’été il y fait trop chaud. Je plaisante à peine, tant le « bon-vivre » est plus affaire d’humeur, de sensibilité que de statistiques.
Ce n’est pas sans un certain plaisir rétrospectif que je lis en ce moment dans la presse régionale que les deux présidents des agglomérations de Narbonne et Béziers souhaitent relancer ce que je me suis évertué à promouvoir quand j’étais en responsabilité à la Région d’abord et sur leur propre territoire ensuite à savoir le Triangle d’Oc; un espace situé au cœur de l’actuelle région Languedoc-Roussillon dont « l’unité » dépend de la mise en cohérence des stratégies d’aménagement et de développement du Narbonnais et du Bitterois , entendus au sens large. Je veux dire par là un territoire borné par les « villes » d’Agde-Pézenas-Lézignan-Port la Nouvelle. Depuis de longues années déjà cet espace central figure dans les cartes européennes et nationales comme étant une « grappe urbaine à aménager », rien ou trop peu a été entrepris. Hélas! Je peux en témoigner. Mais soyons tout de même optimiste et enregistrons ce que la presse rapporte de ce « vouloir entreprendre » ensemble des deux agglos de Narbonne et Béziers. En faisant tout d’abord une première remarque quant à la création éventuelle d’une agence de développement commune, si j’en crois ce que je viens de lire dans le Midi Libre de ce jour. Le type même de la vraie fausse bonne idée quand on à rien à proposer de sérieux et d’opérationnel à court terme. Si j’avais un conseil à donner au président du Grand Narbonne et de Béziers Méditerranée, ce serait plutôt de commencer par l’harmonisation de leurs schémas de cohérence territoriale ( SCOT) respectifs pour aller vers un seul schéma d’aménagement. L’existence d’un seul SCOT sur le Bitterois couvrant l’Aghatois et le Piscinois rend aujourd’hui les choses plus aisées, même si le côté narbonnais pêche par la présence de deux schémas : le Narbonnais et le Lézignanais. De ce point de vue, l’urgence est de tout entreprendre pour convaincre le Lezignanais à penser son développement en coopération dans le cadre du Triangle d’Oc (que l’on peut appeler autrement si l’on veut…). Et ce dans son propre intérêt, qui n’est certainement pas de jouer en solo ou de s’allier avec un Carcassonnais tourné vers Toulouse. Ces quelques remarques générales vite exposées, et écrites, pour aussi dire enfin que la réforme territoriale , comme les projets d’extension des compétences et pouvoirs des communautés d’agglomération, commandent de pas perdre trop de temps pour qu’enfin une seule stratégie de développement et d’aménagement intégrée ( économie, transports, zones d’activités, habitat …) soit proposée aux acteurs politiques, économiques et sociaux de ce territoire, dont le rôle charnière sur l’ensemble métropolitain constitué sur le littoral méditerranéen de Perpignan à Nîmes n’est plus à démontrer. On l’espère en tout cas! À suivre…
Dans une chronique récente, je notais, sans insister, que le Maire de Narbonne Didier Mouly avait voté, lors d’un dernier conseil communautaire du Grand Narbonne, pour l’attribution d’une subvention en complément du financement apporté par le Conseil Général de l’Aude, en la circonstance maître d’ouvrage de l’opération , pour la réalisation d’un rond-point sur le territoire de la commune de Leucate.