Patrick Vignal, anciennement député Ps de l’Hérault et présentement toujours député, mais de La République en Marche (je ne connais rien de ses convictions doctrinales tout en lui reconnaissant néanmoins un grand sens politique – il fut en effet un des premiers macronistes affichés quand le Président de la République n’avait pas encore déclaré sa candidature à l’Élysée), clame dans tous les médias et le Midi Libre du jour en particulier « qu’il faut arrêter le massacre des centres-villes » ; que lesdits coeurs doivent être « labellisés Grande cause nationale » ; qu’il faut « faire revenir les gens » (dans les mêmes centres).
Donc à partir du 2 juillet, deux nouvelles lignes à grande vitesse mettrons Rennes à 1 h 25 de Paris et Bordeaux à 2 h 04 seulement de la capitale. 522 kilomètres de LGV vont s’ajouter d’un seul coup au réseau ferré français. Un événement que l’on n’est pas près de revoir de sitôt en France. Comme l’écrit Éric Béziat dans le Monde (La Matinale de ce dimanche) : « cette double inauguration est aussi un chant du cygne. Il n’est pas certain que la France ait encore les moyens d’un tel investissement (plus de 12 milliards d’euros). Construire une voie de communication pour 24 millions d’euros du kilomètre ne semble à la portée ni d’un pays épinglé par la Cour des comptes pour dérapage des finances publiques, ni d’une entreprise – la SNCF – dont la dette globale court allègrement vers les 55 milliards d’euros cette année. »
Les 60 kilomètres du contournement de Nîmes et Montpellier seront certes bien mis en service en décembre 2017. Mais la LGV Bordeaux-Toulouse, le projet le plus avancé pourtant, risque d’attendre encore longtemps. Sa réalisation coûterait 9 milliards, rappelle-t-on au gouvernement. Question : où les trouver*? Conséquemment, la priorité est donnée au réseau existant et aux trains du quotidien… Ce qui renvoie le tronçon manquant entre Montpellier et Perpignan, ses gares de Narbonne et Béziers, et la liaison Bordeaux-Toulouse, aux calendes grecques … Les coups de com de la Région Occitanie sur ses LGV et Gares TGV pendant la campagne des régionales et cette dernière présidentielle ne pouvaient masquer cette réalité souvent énoncée ici (tags LGV ou TGV).
On ne peut donc plus dire, comme madame Delga récemment encore dans le Midi Libre, que l’Occitanie a le réseau ferré le plus dégradé du pays et demander à la SNCF de faire des efforts conséquents en contrepartie des 260 millions d’euros qu’elle lui verse pour assurer l’exploitation du service TER tout en exigeant, de surcroît, l’ouverture de nouvelles lignes et gares TGV… Et croire ou faire croire que les appels à la mobilisation générale des élus, toutes tendances confondues, et des divers groupes de pression du BTP, notamment, pourraient faire changer les choses. Ce serait s’illusionner (une faute professionnelle pour des élus) et tromper son monde (une détestable habitude souvent constatée hélas chez les mêmes.)
* »Une règle d’or » interdit désormais à la SNCF de s’endetter pour financer des voies nouvelles.
La microscopique association « Païs Nostre », comme à son habitude avant chaque élection, locale ou nationale, exige des candidats proclamés ou investis qu’ils se présentent devant elle afin que soit vérifié par son jury d’experts leur degré de compatibilité avec son « occitanisme » militant. Une prétention arbitrale sur des critères ethno-linguistisque qui a le don, j’en conviens, de m’exaspérer au delà du raisonnable ( l’origine de ce sentiment remonte sans doute à mon enfance où je me faisais traiter de « sale espagnol » dans cet idiome régional… Et puis hier, le hasard faisant mal les choses en l’occurrence, je rendais un petit et dernier hommage à ma tante tant aimée Dolorès !)
Comme toujours, mais cela n’est pas propre à ce gouvernement, les chiffres présentés et commentés par la ministre du Travail et, fait exceptionnel, on peut le comprendre, par le Président de la République lui-même, le sont de façon positive.
Le 5 octobre 2015, était lancée l’Année de l’innovation France-Japon (2015-2016). Depuis, en France et au Japon, jusqu’à la fin de ce mois de décembre, a été organisée une série d’événements, sous la forme de séminaires scientifiques, de conférences et de débats, d’expositions sur la technologie et le design/la mode et de manifestations liées à la promotion des entreprises et la culture. Et les 6 et 7 décembre 2016, Osaka, principale ville du Kansai et du Japon, accueillait le Grand Forum de l’Année de l’innovation franco-japonaise pour deux jours d’expositions et de séminaires. Carole Delga y était accompagnée d’une longue et forte délégationd’élus, de cadres de son administration, de chefs d’entreprises, d’universitaires et de journalistes, notamment.