Myriam El Khomri en visite à Solvay, en février 2016. – KAMIL ZIHNIOGLU/SIPA
Quand même ! dans quel étrange pays vivons-nous. Des syndicats qui appellent à manifester contre un projet de loi El Khomri qui ne les concerne pas : la fédération CGT des services publics (fonctionnaires territoriaux), Sud-PTT, une intersyndicale des praticiens hospitaliers, le Snes-FSU et CGT Éduc’action ; et d’autres d’entreprises du secteur public qui, comme par hasard, les rejoignent aussi dans la grève, ce même jour, mais sur des objectifs propres.
Peu de surprise – je ne donnerai pas de chiffres, tout le monde les connaît. le FN est le premier parti de France, en suffrages exprimés, le « LR » n’est pas en situation de présenter une alternance crédible, et le PS est à la merci des écologistes, voire de l’extrême-gauche. Dans cette situation, et dans le jeu à trois des régionales, le PS et ses alliés peuvent limiter la casse, malgré les pertes déjà assurées de PACA et NPDCP.
Il n’est pas besoin de faire état des prévisions enregistrées par les instituts de sondages, pour le premier tour des régionales, pour ne pas s’inquiéter des tactiques et des postures électorales de campagne qui placent désormais les partis républicains dans l’impossibilité d’effectuer, au second tour les choix raisonnables qui devraient permettre de barrer la route au Front national dans les régions où il menace de s’imposer. Comment, en effet, ne pas voir que ce qui les sépare est infiniment moins important que ce qui les rapproche face au danger que représente la montée en puissance du Front national.
Ça rue dans les coulisses de la fédération audoise du PS. Et c’est Jean Claude Perez, écarté par elle de la liste de ses candidats aux régionales, qui le fait savoir, et en quels termes, sur les réseaux sociaux. La cause : la présence d’un PRG des P.O, son premier secrétaire départemental, parachuté par Baylet et Cambadélis au dessus de la Cité de Carcassonne. Jusqu’ici, tout se passait dans la plus grande discrétion, mais « pan, pan… », Pérez, dont on sait qu’il n’a jamais été un fan de cet accord électoral avec le PRG, a décidé de sortir son escopette pour publiquement flinguer Escouplé. Et au passage d’envoyer une rafale à ceux de sa « fédé » qui pensaient l’avoir « tué »… Coup double!
Au mois de juin dernier, j’annonçais la naissance d’un groupe divers droite et non-inscrits au Grand Narbonne, avec à sa têteHenri Martin (?!) Un groupe qui résulterait de la fusion, après sa dissolution, de celui de Michel Py, le maire « Les Républicains » de Leucate, auquel s’adjoindraient les proches du maire de Port-la-Nouvelle, comme Gérard Kerfyser, le maire d’Armissan, et madame Viviane Durand, la mairesse de Sainte Valière, trois poids lourds de la gouvernance Bascou, notamment. Soit au total, si je compte bien, pour ce nouveau groupe, une douzaine d’élus communautaires, environ. Dans ce même billet, j’analysais les raisons et les conséquences politiques de cette initiative politique prise par celui qui, classé à droite, a pourtant permis, en compagnie de Gérard Kerfyser notamment, l’élection de Jacques Bascou à la présidence du Grand Narbonne, et ce malgré sa défaite aux municipales dernières sur Narbonne, la ville centre. Je ne vais donc pas revenir, au risque de me répéter et de lasser, sur ces différents points, que mes lecteurs peuvent retrouver exposés dans le billet figurant en lien, ci-dessous. C’est sur une de ses conséquences dans l’organisation du prochain conseil communautaire que je voudrais aujourd’hui appeler l’attention.