Inutile et stupide polémique politicienne sur le nombre de personnes « drainées » (cf l’Indépendant) par les « Barques en scène ». Incontestablement il y avait du monde sur les deux cours: j’en ai vu beaucoup; et du beau monde sur la grande scène: je n’en ai vu aucun. Comme samedi Benabar, que j’aime bien pourtant. Trop loin, trop de bruit… Même sa voix, méconnaissable. Il n’est pas fait pour ce genre de scène. Trop vaste. Ses textes, sa sensibilité exigent plus d’intimité, d’attention pour être pleinement goûtés. Comme pour Barbara, dont je garde un si mauvais souvenir lors de son passage à Montpellier, au Zénith. La veille, rien vu non plus sur les Barques. Si, des amis au stand des Centurions. Rosé et barquettes de morceaux de seiche, moules … passés à la plancha, au menu.
Jeudi 27 août. Matinée de mise en place des « Barques en Scène ». Côté Cité, deux allées de stands avec leurs pompes à bière, bâchés Heineken ou San Miguel. Le Vert domine. Côté Bourg, la grande scène et quelques cabanes, au fond, près du cagnard. Toutes blanches! Côté Halles, Gilles Belzons viré par les services municipaux de son emplacement habituel. Carton rouge! Une opération commando au profit d’un bar et d’une association anciennement d’Ouveillan (1), qui n’a strictement aucun rapport, bien entendu, avec les liens d’amitiés politique qui lient Monsieur Cribaillet, le maire de cette petite commune voisine, à Didier Mouly, au sein de la communauté d’agglomération du Grand Narbonne – ils appartiennent en effet au même groupe d’opposition… Bonnes Barques!
C’était le mois dernier! Quatre militaires tués dans une fusillade, dans le Tennessee. Le tireur a d’abord visé un centre de recrutement de l’armée américaine, puis s’est attaqué à une base militaire un peu plus loin, avant d’être abattu par la police.
Gruissan. Un soir d’été à la Terrasse du Salin. Seuls. Du crépuscule à la nuit tombée. Calme et beauté des formes. Et des couleurs. Servis par Kim, une coréenne. Elle y « fait la saison ». Le reste de l’année, elle enseigne la couture. À Narbonne. Un peu styliste aussi. Discrète, délicate, elle se déplace comme sur un tapis. Raffinement de la voix et des gestes. Puis le silence. Au loin, un fanal. Rouge… Magie du lieu et d’une rencontre. Ce soir là, rien ne manquait au monde.Pour quelques instants…
Les martinets ne crient plus au crépuscule. Le ciel s’ennuie et lourd semble l’air. Des hirondelles dansent encore. je les compte. Deux chauves-souris tournoient devant ma fenêtre. Elles sortent quand l’étoile s’allume. Et signent la fin de l’été.