C’est l’histoire d’une campagne de désinformation dont la Région Occitanie a fait les frais récemment. Elle a commencé par deux petites lignes publiées dans un petit billetdu Figaro du 29 septembre – insérées dans la rubrique de « potins » : Figaro-ci, Figaro-là. Deux lignes qui présentent la Région comme la championne des dépenses de fonctionnement : + 25% ! Et deux lignes immédiatement relayées par les élus du Front National au Conseil Régional, et Ménard, qui ne l’est pas, en tête.
C’est en lisant le papier de Laurent Dubois – en lien en cliquant sur (ici) –, que j’ai appris le beau coup – économique et financier – réalisé par le groupe Baylet . Il vient de remporter en effet un marché à 4 millions d’euros, pour la publication du journal de la Région présidée par Carole Delga , et vice-présidée par madame Pinel – qui vient de succéder au ministre des collectivités locales J.M Baylet à la tête du PRG .
Youpi! La Région « Occitanie » a connu une croissance de 4% en 2015. C’est le sous-titre d’un article de Laurent Marcaillou dans l’Indépendant du jour. Du jamais vu dans l’histoire des deux anciennes régions depuis leur création. Et de la France entière depuis les « Trente Glorieuses ». Mieux, la plus forte de tous les pays membres de l’OCDE.
Manuel Valls s’en remet donc (sa lettre au sénateur Calvet en cliquant sur ici) à la décision prise par l’Assemblée Régionale et valide ainsi l’Occitanie de madame Delga, qui nous fait faire un bond en arrière symbolique, inattendu et paradoxal pour des « républicains », un passé profond et fantasmé. Faut-il donc rappeler à nos responsables politiques que nos « anciens », lors de l’Assemblée nationale constituante de 1789 ont adopté un projet de découpage en départements dont les noms furent choisis en fonction de la géographie et de l’hydrographie.
Dans un récent billet : « Occitanie et justice de classe », je faisais observer, dans un climat médiatique marqué par une bienveillante et opportune « omerta » estivale , ceci : « Il est une « jurisprudence » de fait qui conduit tout ministre du gouvernement mis en examen – et donc toujours présumé innocent – à démissionner. Une jurisprudence conforme au minimum d’éthique que l’électeur que je suis souhaiterait voir appliquer à tous les niveaux de notre administration publique : communes, intercommunalités, départements, régions, et à tous les membres de leur exécutif, notamment.